La taxe de solidarité sur les billets d’avion ou taxe Chirac, mise en place en juillet 2006 pour financer les programmes de santé dans les pays défavorisés, a collecté plus d’un milliard d’euros depuis ses débuts. La taxe Chirac ou taxe de solidarité aura rapporté 185,3 millions d’euros en 2012, soit plus d’un milliard d’euros en six ans. Reversés à Unitaid, cet organisme réinvestit les fonds en faveur de la lutte contre le sida, la tuberculose, le paludisme et autres pandémies dans les pays en développement. Cette taxe, si controversée à ses débuts, les compagnies aériennes s’inquiétant d’être les seules touchées, varie de 1 à 40 euros par vol selon les destinations et la classe de voyage. Elle ne s’applique pas pour les vols de transit passant par CDG.  

Vol intérieur/intra EU

Vol international

Classe économique

1 €

4 €

Classe supérieure

10 €

40 €

  Il faut aussi savoir que les compagnies aériennes sont les premières contributrices de la taxe pour les montants suivants passant de 45 millions en 2006 à 163,5 millions en 2010, 175 millions en 2011 et 185,3 l’année dernière. Cette taxe aura finalement connu un succès mitigé. Censée rapporter 210 millions par an, selon le ministère de l’Economie, elle n’a rapporté à son plus haut niveau que 185 millions d’euros l’année passée. En outre, la France visait un effet d’entraînement de la part des pays riches, or elle n’a été que peu suivie dans le monde puisque selon le communiqué de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), « depuis 2006, en plus de la France, sept autres pays ont mis en place la taxe de solidarité sur les billets d’avion ». Citons notamment le Chili, la Corée du Sud et des pays africains, d’autres pays comme l’Allemagne ou les Etats-Unis y étant formellement opposés.