L’IATA a revu à la hausse ses prévisions pour l’année 2013, prévoyant désormais des bénéfices de 10,6 milliards de dollars pour l’ensemble des compagnies aériennes. Une petite amélioration de la marge nette de 1,3 à 1,6%, des bénéfices en hausse de 2,2 milliards de dollars : l’Association Internationale du Transport Aérien a annoncé le 20 mars 2013 une « amélioration modeste » de ses prévisions pour l’année en cours, sur fonds de « plus grand optimisme pour les perspectives économiques globales ». Son PDG Tony Tyler estime que les « profits de l’industrie font un petit pas dans la bonne direction », prévoyant une hausse des revenus de 12 milliards de dollars supérieure à celle des coûts (principalement due au carburant), qui ne devrait pas dépasser 9 ou 10 milliards. Il souligne que la demande de l’activité passage « a été forte », le trafic passager devant progresser de 5,4% en 2013, tandis que les marchés du fret « commencent à croître de nouveau » et devraient afficher +2,7% en 2013. Sans surprise, l’Asie devrait tirer la croissance vers le haut, l’IATA estimant les bénéfices nets de la région à 4,2 milliards de dollars alors qu’elle tablait en décembre sur 3,2 (notamment grâce à la reprise du fret), devant l’Amérique du nord qui enregistrerait 3,6 milliards et le Moyen Orient avec 1,3 milliards de bénéfice net. L’Europe aussi profiterait du mouvement avec des profits à 800 million contre 300 l’année dernière (grâce surtout au long-courrier), les compagnies aériennes d’Afrique devant elles dégager 100 millions de dollars de bénéfice net cette année. Seul recul annoncé par l’IATA dans ses dernières prévisions: l’Amérique du sud, où le profit des transporteurs n’atteindrait « que » 600 millions de dollars contre 700 prévus auparavant. Si les prévisions de l’IATA se confirment, 2013 sera la troisième année la plus profitable du secteur aérien après 2007 (14,7 milliards de dollars de bénéfices) et 2010 (19,2 milliards), pour un chiffre d’affaires global de 671 milliards (contre 637 en 2012). Cet optimisme est cependant tempéré par le PDG, pour qui le risque de volatilité reste « considérable », citant l’exemple du plan de sauvetage de Chypre dont la polémique est un « indicateur clair que la crise de l'Eurozone n'est pas terminée et peut évoluer vers le pire ». Et la hausse du prix du carburant continue, le prix du fuel d’aviation devant être en moyenne de 130 dollars le baril en 2013 selon l’IATA (contre une prévision de 124 dollars en décembre). La facture va grossir de 6 milliards par rapport aux prévisions de décembre à 216 milliards de dollars, même si sa proportion de 33% dans les coûts globaux des compagnies aériennes devrait rester stable par rapport à l’année dernière.