La compagnie aérienne low cost Ryanair a vu ses profits annuels progresser de 13% tout comme ses revenus, le trafic ayant progressé de 5% à 79,3 millions de passagers. Sur l’année s’achevant au 31 mars 2013, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a enregistré une hausse de son revenu de 13% à 4,884 milliards d’euros, son profit avant impôts grimpant dans la même proportion à 569 millions d’euros. Et ce « malgré une augmentation de 18% du coût du carburant (qui représente 45% des coûts), la récession en Europe et la mise au garage de 80 avions pendant la saison hivernale ». Hors carburant, l’augmentation de 3% du coût unitaire est mise sur le dos de « hausses injustifiées des taxes d’aéroport espagnol ou du contrôle aérien italien et européen ». Et les revenus ancillaires ont augmenté de 20% pour représenter environ un quart des revenus de Ryanair. Revenant sur l’année écoulée, le PDG de la low cost Michael O’Leary a rappelé que la compagnie avait ouvert sept nouvelles bases pendant la période (Chania, Cracovie, Eindhoven, Fès, Maastricht, Marrakech et Zadar), lancé 217 nouvelles routes et pris livraison de quinze nouveaux appareils pour une flotte totale de 305 Boeing 737-800. Pour la saison estivale qui a débuté, Ryanair prédit une croissance « très modeste » à environ 2% en raison de « secteurs plus longs », l’hiver à venir devant être meilleur avec moins d’avions laissés au garage. Elle parle « d’opportunités significatives » en Allemagne, Scandinavie et Europe centrale, où Air Berlin, SAS Scandinavian Airlines et LOT Polish Airlines poursuivent leur restructuration », mais aussi de « nouvelles offres » faites au gestionnaire des aéroports espagnols AENA pour renverser le déclin du trafic. Ce qui permet au PDG d’annoncer une croissance du trafic d’ici mars 2013 pour atteindre 81,5 millions de passagers sur douze mois (+3,5%). Il rappelle que Ryanair est en parts de marché « toujours première en Irlande et Espagne et désormais en Italie et Pologne », et représentera d’ici 5 ans « 20% du marché des low cost » - grâce en partie à sa commande de 175 737-800, commande qui sera présentée au conseil d’administration le 18 juin prochain – en plein Salon du Bourget.