L'agent de sûreté de confession musulmane, employé au contrôle de bagages en soute, peut à nouveau exercer son métier à l'aéroport Nice-Côte d'Azur. Le tribunal adminstratif a cassé la suspension du préfet arguant que la décision reposait  sur « des affirmations » et non sur « une note reprenant les conclusions de l'enquête des services de renseignements spécialisés », rapporte le Parisien. Il y a eu beaucoup d’efforts déployés dans cette affaire pour finalement en revenir au point de départ. L’agent de sûreté Sofiane Mekchouche, père de famille de 25 ans, s’était vu retirer par deux fois son habilitation à travailler sur les zones sécurisées de l’aéroport niçois. La première fois mi-novembre, parce que le préfet Adolphe Colrat l’accusait d’avoir « défavorablement attiré l'attention ». Mais le tribunal administratif avait le 12 décembre donné un avis contraire au préfet. Ce dernier avait remis le couvert une deuxième fois en l’accusant cette fois de « prosélytisme », émettant un second arrêté le 17 décembre pour le suspendre. Elle précisait alors que le jeune homme refusait la bise aux collègues de sexe féminin, répondait parfois en arabe ou n'aurait pas montré d’empathie lorsqu’on évoquait devant lui des actes terroristes. Et rebelote, le tribunal administratif a cassé l’arrêté, entraînant la réhabilitation du jeune homme. Le tribunal estime que la décision du préfet ne se basait pas sur l’enquête d’agents spécialisés en matière de renseignements. « Le changement de comportement, les attitudes et les propos prêtés à M. Mekchouche, qui avaient été jugés incompatibles avec les exigences de la sûreté, n'ont fait l'objet que d'un signalement et non d'une note ou d'un document écrit émanant des services spécialisés comme le demande le juge administratif », indique la préfecture. « Le préfet des Alpes-Maritimes a dans ces conditions décidé de restituer à M. Mekchouche son habilitation. »