En raison des déboires accumulés en 2008 après l’ouverture du nouveau Terminal 5,  l’aéroport d’Heathrow se fait prudent sur l’ouverture réussie dans 12 semaines du nouveau Terminal 2, le 4 juin prochain. United, suivie par Lufthansa devraient être parmi les premières compagnies aériennes à l’inaugurer.... L’ouverture du nouveau terminal 2 d’Heathrow ou le Queen's Terminal, d’un coût de 2,5 milliards de livres sterling (près de 3 milliards d’euros), fait face à « l’un des plus grands défis que rencontre tout aéroport », indique sa direction en raison des 161 organisations impliquées dans la sécurité , manutentions au sol, nettoyage, personnel de boutique…  Et se rappelant à juste titre du fiasco qu’a été l’ouverture du Terminal 5 en 2008, l’aéroport annonce avoir pris énormément de précautions pour éviter tout dysfonctionnement au démarrage. Cependant, « il y a toujours un facteur humain et il ya  toujours des événements extérieurs que nous ne pouvons pas prévoir », prévient John Holland-Kaye, directeur du développement de l’aéroport. Construit partiellement sur le site de l’ancien Terminal 2 qui avait fermé en 2009, le nouveau bâtiment accueillera les compagnies de Star Alliance. D’abord United les deux premières semaines de juin, avant que les autres ne la rejoignent progressivement d’ici la fin de cette année depuis l’actuel Terminal 1 : Air Canada, All Nippon Airways, Lufthansa, SAS Scandinavian Airlines, Singapore Airlines et Air New Zealand, ou encore Aer Lingus, Virgin Atlantic… soit 26 compagnies aériennes à terme, transportant 20 millions de passagers annuels, un nombre à comparer aux 2,8 millions de passagers de l’ancien Terminal 2. On se souviendra qu’en 2008, le premier jour d’ouverture du Terminal 5 avait connu quelques ratés majeurs suivi de quatre jours de chaos. Le personnel avait eu du mal à pénétrer à travers le système de sécurité du bâtiment, problème auquel il fallait rajouter celui de la navigation à l’intérieur du bâtiment, entraînant des retards aggravés par le manque de places dans les parkings. Pour les passagers, le manque de formation du personnel sur les systèmes à l’embarquement avait entraîné des retards qui se sont répercutés sur l’acheminement des bagages, amplifiant le problème des retards. Le résultat final avait été l'annulation de plus de 300 vols et une gestion calamiteuse de milliers de bagages. Le coût de la débâcle avait été de 16 millions de livres pour British Airways et avait abouti à la démission de deux cadres supérieurs. L’aéroport d’Heathrow qui souhaite avoir à l’horizon 2030 2 Terminaux majeurs avec 6 plus petits satellites, est au bord de sa capacité maximale (72,3 millions de passagers l'an dernier), et souhaiterait aussi la construction d’une 3ème piste. Un sujet plus que sensible politiquement, la décision de son éventuelle construction restant encore à l’étude devra obtenir l’approbation de l’actuel gouvernement britannique a priori opposé en raison du lobby environnemental.