« Rien de valable » n’a été découvert dimanche par les opérations de recherche pour tenter de localiser le Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord, et la météo de ce lundi devrait compliquer encore la tâche. Les débris repérés par un satellite français sont toujours examinées ce 24 mars par les enquêteurs australiens, qui ont décidé d’étendre la zone de recherche pour y inclure leur position – quelques 850 kilomètres au nord de ceux « vus » par des satellites américains puis chinois. La surface à couvrir représente désormais 68 500 km², et dix avions ont décollé lundi pour tenter de confirmer visuellement les pistes indiquées. Mais la pluie est attendue sur zone, et le cyclone Gillian se dirigeant vers le nord-ouest de l’Australie pourrait encore compliquer les opérations. Une palette en bois aperçue samedi par un avion civil impliqué dans les recherches n’a pas encore été retrouvée, et les enquêteurs soulignent qu’elle pourrait aussi bien provenir d’un navire que du vol MH370. Les pilotes engagés dans les recherches ont d’ailleurs exprimé leur frustration hier, la présence de nuages très bas rendant virtuellement impossible tout observation visuelle. Deux Ilyushin IL-76 chinois ont rejoint à Perth les huit avions déployés ce matin par les opérations de recherche sous contrôle de l’Australie, dont deux P3 Orion de l’Armée de l’air, trois « avions civils à très long rayon d’action », un P-8 Poseidon américain et deux P-3 Orion japonais. Un brise-glace chinois de recherche scientifique, équipé d’hélicoptères, devrait arriver sur zone mardi, tandis que le navire australien Ocean Shield et son sous-marin télécommandé est aussi en route. D’autres opérations sont toujours engagées plus au nord, sous contrôle de l’Indonésie. Côté technique, la dernière transmission ACARS envoyé à 1h07 ne montrait « rien d’anormal » selon un communiqué du ministère des transports malaisien diffusé hier. La NASA a annoncé samedi qu’elle  réexaminera les images prises par la station spatiale internationale ou le satellite EO-1 dans les zones suspectées, même si leur définition n’est utile que pour des objets de plus de 30 mètres. Et la polémique enfle sur la présence de batteries au lithium-ion dans la soute du 777, alors qu’elles sont considérées comme matière dangereuse – le PDG de Malaysia Airlines prétend qu’il s’agissait de « quelques petites batteries » et non d’un container en transportant des milliers, comme dans le cas du crash d’un 747-400F d’UPS à Dubaï.