Près de sept mois après la disparition du vol MH370 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, qui devait relier Kuala Lumpur à Pékin avec 239 personnes à bord, les recherches sous-marines devraient reprendre ce lundi dans l’Océan Indien. Le navire australien GO Phoenix affrété par la Malaisie est attendu ce 6 octobre 2014 dans la zone de recherche à quelques 1500 kilomètres des côtes occidentales de l’Australie, là où les derniers contacts entre le Boeing 777-200ER du transporteur national malaisien et un satellite de communications auraient été enregistrés le 8 mars. Le bateau utilisera un robot sous-marin remorqué, qui dispose d’un sonar, d’une caméra vidéo et d’équipement pouvant localiser des traces de carburant, et pourrait « couvrir » 194 km² par jour ; il restera sur zone pendant environ douze jours avant de retourner à Fremantle pour se ravitailler, expliquait hier le Centre de coopération des agences (JACC) australien en charge des recherches. Deux autres navires participeront à ses recherches, dont le Fugro Discovery qui vient d’arriver à Fremantle (le Fugro Equator, déjà déployé, y est attendu à la fin du mois). Depuis juin, ils ont cartographié en 3D les fonds marins sur une zone couvrant quelques 60 000 km², avec des profondeurs atteignant 6400 mètres. Le JACC expliquait aux familles avoir une « plus grande certitude » sur la position probable de l’épave du Triple Sept, après avoir affiné les analyses techniques du peu d’informations communiquées par l’avion. A ce jour, le mystère reste entier concernant la disparition du vol MH370. Les contrôleurs aériens avaient perdu le contact avec l’avion de Malaysia Airlines une heure après son décollage de l’aéroport de Kuala Lumpur, notant qu’il avait fait un virage vers l’ouest avant de disparaître des écrans radars. Aucun débris n’a été retrouvé à ce jour, mais un rapport préliminaire de l’ATSB (Australian Transport Safety Board) qui chapote l’enquête estimait qu’il est hautement probable que la cabine a fini par manquer d’oxygène, entrainant une hypoxie fatale à toutes les personnes à bord de l’avion. Sans éléments concrets mais en se basant sur de précédents accidents, les enquêteurs affirmaient que « au regard de ces observations, il apparaît qu’un évènement de type hypoxie/équipage frappé d’incapacité  semblent coïncider au mieux avec les derniers moments du vol, alors qu’il se dirigeait vers le sud en général ». Les enquêteurs du JACC (le Centre de coopération des agences australien, en charge des recherches dans l’Océan indien) considèrent comme « très, très probable » le fait que l’avion de Malaysia Airlines était en pilotage automatique, au vu de la régularité du trajet suivi dans l’Océan indien.