L'accident de l’Avro RE85 de la compagnie charter LAMIA Bolivia, le 28 novembre dernier en Colombie, est dû à des erreurs humaines commises par l'équipage, la compagnie aérienne et l'aviation civile bolivienne, selon les résultats préliminaires de l'enquête officielle présentés hier à Bogota. "A ce jour, nous n'avons aucune preuve montrant qu'un facteur technique ait causé l'accident. Tout est lié à un facteur humain et de gestion", a déclaré le secrétaire de la sécurité de l'aviation civile colombienne, le colonel Freddy Bonilla. L'appareil s'est écrasé près de Medellin parce que l'équipage n'a pas refait le plein et n'a pas signalé à temps une panne de moteur due au manque de carburant.  Les pilotes "étaient conscients des limitations de carburant dont ils disposaient, qui n'était pas ce qui convenait, ni suffisant",  mais ils n'en ont cependant pas informé les autorités aéronautiques colombiennes et n'ont signalé que l'avion était confronté à une urgence que sept minutes avant l'impact contre le flanc d'une montagne. Seules six personnes sur les 77 à bord ont survécu au crash. Le déroulement de l'accident  A 21h49, l'équipage demande à atterrir en priorité en raison d'un problème potentiel de carburant et une contrôleuse aérienne de l'aéroport de Medellin leur donne "la route la plus directe et immédiate". Mais l'Avro RE85 entame sa descente sans avoir encore l'autorisation, alors qu'un avion de la compagnie colombienne Avianca est en phase d'atterrissage, et que d'autres sont déjà dans le secteur. Six minutes avant le crash, à 21h53, l'un des moteurs s'arrête. A 21h56, les trois autres moteurs cessent de fonctionner. A 21h57, l'équipage déclare l'appareil en urgence du fait d'une "panne électrique totale" et se trouvant "sans carburant". Elle demande à atterrir et descend à 9000 pieds, soit environ 1000 pieds en dessous de l'altitude minimale requise pour la zone.  A 21h58, l'avion s'écrase contre le flanc d'une montagne, à quelque 50 km de Medellin, à une vitesse de 115 noeuds (environ 230 km/h).