Les causes du l'accident du Tu-154 militaire, survenu le 25 décembre en mer Noire, seront déterminées dans une dizaine de jours après le décryptage des boîtes noires qui ont déjà été retrouvées et remontées à la surface, a annoncé le ministre russe des Transports, Maxime Sokolov. En attendant, les enquêteurs étudient sept hypothèses, mais aucune d'entre elle n'est considérée comme prioritaire. "La piste terroriste et surtout celle d'une explosion à bord n'a aucune confirmation ", a précisé Maxime Sokolov, ajoutant que les premières données obtenues après le déchiffrage indiquaient qu'il y avait eu un problème technique à bord. "Il est clair qu'il y a eu un dysfonctionnement technique. Les experts devront en éclaircir les raisons et c'est pourquoi une commission spéciale a été créée", a ajouté le ministre russe des Transports. Toutefois, comme le rappelle Sergueï Baïnetov, l'enquêteur en chef, une explosion "n'est pas la seule manière de commettre un attentat terroriste". La thèse d'un attentat n'est donc pas à écarter, mais elle est loin d'être la plus probable à ce stade. Parmi d'autres hypothèses évoquées à ce jour par les enquêteurs figurent l'infiltration d'un corps étranger dans le moteur, une erreur de pilotage et une défaillance technique. Le dimanche 25 décembre, le  Tupolev Tu-154 de l’armée russe s’est écrasé en mer Noire avec 92 personnes à bord (dont 62 membres des Chœurs de l’Armée rouge) après son décollage de la station balnéaire de Sotchi, où il s’était ravitaillé, avant s’envoler vers la base aérienne de Hmeimim, près de Lattaquié, en Syrie.