Le PDG du groupe aérien Etihad Aviation Group James Hogan est revenu sur sa stratégie de partenariat, qui a été essentielle pour le développement de l’organisation. Il a démenti la rumeur sur un prochain investissement d’Etihad Airways dans Lufthansa Lors d’un discours le 18 janvier 2016 à Abou Dhabi, base de la compagnie nationale des Emirats Arabes Unis, M. Hogan a expliqué que cette stratégie a eu pour effet d’attirer 5,5 millions de voyageurs en 2016 au sein du réseau Etihad Airways, via des partages de code et des partenaires. Elle a aussi permis à Etihad de passer du statut de simple compagnie aérienne d’une valeur de 300 millions USD à celui de groupe aéronautique diversifié réalisant « un chiffre d’affaires de plus de 26 milliards USD. Mais elle a aussi contribué aux résultats financiers et aux synergies : « nos investissements ont eu un impact direct sur le chiffre d’affaires : ils ont généré des centaines de millions de dollars de revenus supplémentaires et nous ont permis de remplir nos vols en correspondance », assure le dirigeant selon qui toues les participations minoritaires « ont également bénéficié de cet atout » - chez Air Berlin, Alitalia, Jet Airways, Virgin Australia, Air Serbia, Air Seychelles et Etihad Regional. Il rappelle avoir prévu que ces participations minoritaires « nous apporteraient un avantage supplémentaire inaccessible aux alliances mondiales. Vu que l’enjeu était important pour nous, nous avons pu nous concentrer sur des acquisitions conjointes et d’autres collaborations commerciales qui ont fait économiser des centaines de millions de dollars à nos partenaires et à nous-mêmes. Tous nos investissements nous ont apporté des avantages similaires, les synergies étant partagés par chacun de nos partenaires » Le dirigeant du groupe Etihad estime aussi que le troisième objectif des investissements après les résultats financiers et les synergies, permettre aux directions de ces compagnies aériennes de transformer leurs organisations en entreprises rentables,  nécessite une vision à long terme. Il estime avoir obtenu, via le soutien et les conseils prodigués aux directions locales « qui continuent à déterminer leur propre stratégie », quelques résultats « excellents » comme chez Jet Airways, Air Serbia, Air Seychelles, Virgin Australia et Etihad Regional qui ont utilisé nos apports en capital pour devenir « plus performantes et rentables ». En revanche avec Alitalia et Air Berlin, il estime que « les défis sont de taille », parce qu’elles opèrent dans un environnement très concurrentiel et doivent résoudre des problèmes connus de longue date. Mais pour James Hogan, la stratégie de la compagnie allemande est désormais « sur les rails », tandis que l’italienne « est en train de finaliser son propre plan ». Il n’en dit pas plus sur le sujet, tout comme sur l’accord de partage de codes et de location d’avions entre Lufthansa et Air Berlin ; interrogé après son discours sur la rumeur d’un possible mariage entre cette même Lufthansa et Etihad Airways,  il a donné un non clair et net. En conclusion, James Hogan rappelle qu’il compte bien poursuivre sa stratégie de partenariats, ajoutant que « certaines compagnies aériennes doivent réagir à la pression qu’exerce le marché sur elles, et nous nous ferons un plaisir de les aider ». Etihad Airways reste bien sûr au cœur du groupe « mais n’est aujourd’hui qu’un élément d’un modèle qui compte d’autres entreprises et investissements importants (…). Etihad Aviation Group est désormais une entreprise solide et diversifiée dont la force est profonde, et qui peut donner forme à son propre avenir grâce à sa taille ». Rappelons qu’au départ de son hub à l’aéroport d’Abou Dhabi, Etihad Airways dessert plus de 110 destinations « existantes et annoncées, pour les passagers et le cargo » au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe, en Asie, en Australie et en Amérique du Nord et du Sud. Elle opère une flotte de plus de 120 avions, avec 204 appareils en commande dont 71 Boeing 787, 25 777-X, 62 Airbus A350 et 10 A380. Le groupe inclut trois autres divisions : Etihad Airways Engineering, Hala Group, et les compagnies aériennes partenaires (Airline Equity Partners).