Une quinzaine de pilotes syndicalistes chez HOP!, la filiale régionale d'Air France, sont accusés d'avoir profité pendant des années d'un système qui leur permettait de faire passer des jours de congés en heures de délégations syndicales, rapporte le journal Le Parisien dans son édition du 4 mars 2017. Les heures de délégations syndicales sont considérées comme des heures de travail et sont donc rémunérées par la compagnie aérienne. Des pilotes syndicalistes, qui étaient en fait en repos, déclaraient ces jours de congés en heures de délégations syndicales et faisaient exploser leur salaire mensuel. Ainsi, certains syndicalistes se sont octroyés jusqu'à 12 jours de rémunération supplémentaires par mois, sans effectuer de vols, raconte Le Parisien. Des jours de travail qui enfreignent la réglementation internationale sur la sécurité des vols. Chez Hop !, le nombre minimum est de 10 jours de repos par mois pour tout pilote. Les journées de délégation étant considérées comme des jours de travail, des pilotes syndicalistes ont dérogé à cette règle pendant des années sans être inquiétés par leur hiérarchie. Dans un rapport cité par Le Parisien, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) estime que la direction de HOP! était au courant de cette irrégularité puisqu'elle a tenté de la dissimuler. La tricherie aurait coûté 5 millions d'euros par an à la compagnie aérienne. Le conseil de discipline du SNPL s'est réuni pour délibérer sur une sanction à l'encontre de ses "membres ripoux".