Le syndicat de pilotes SNPL de la compagnie aérienne HOP! Air France a déposé un préavis de grève de 6 jours du 3 au 8 juillet, juste après la fin des négociations sur la nouvelle convention collective. Le projet d’accord sur Trust Together et le projet Boost a d’autre part fait l’objet de quelques amendements, toujours destinés aux pilotes. Le syndicat SNPL de pilotes de la filiale régionale d’Air France a confirmé le 29 mai 2017 avoir déposé un prévis de grève « initial » pour six jours début juillet, en raison des négociations en cours sur une nouvelle convention collective. Plusieurs sujets achoppent, à commencer par les efforts de productivité demandés aux pilotes : les différences de traitement entre pilotes issus de Regional, Airlinair et Brit’Air font que ces derniers devraient travailler plus sans hausse de salaire. Les transferts vers Air France posent aussi problème selon Les Echos : la direction de HOP! voudrait étaler sur trois ans les départs de 140 pilotes « qualifiés » pour travailler dans la maison-mère, quand cette dernière – et les pilotes – veulent que tout se passe au plus vite. Pour la compagnie régionale, ces 140 départs entraineraient « le retrait de 10 avions sur 70 », alors que le SNPL réclame une flotte portée à 77 appareils « conformément aux garanties de charges signées » avant la fusion des trois transporteurs dans HOP!. Les négociations sur la nouvelle convention collective de HOP! Air France doivent se terminer le 3 juillet, laissant donc à la direction et aux pilotes le temps de trouver un terrain d’entente. Mais ce conflit vient s’ajouter à celui opposant les syndicats de pilotes à Air France au sujet du projet d’accord sur le plan stratégique Trust Together, et surtout le projet Boost de filiale à coûts réduits. Une version légèrement amendée de ce projet d’accord a été envoyé dimanche aux organisations représentatives, mais pour le SPAF (deuxième chez les pilotes avec 21% des voix), les « quelques amendements » apportés au texte présenté début mai ne sont pas suffisants pour rendre le projet acceptable : « les améliorations se sont pas suffisantes », a déclaré le président du SPAF Grégoire Aplincourt dans Le Figaro, les « évolutions légères » ne prenant toujours pas en compte les « demandes de revalorisation des grilles salariales ». La date limite de signature du projet d’accord a été reportée du 31 mai au 2 juin, annonce aussi le SPAF. La direction d’Air France n’a commenté aucune des dernières déclarations syndicales. Rappelons que la future filiale connue sous le nom de projet Boost vise des coûts opérationnels inférieurs à ceux d’Air France de 15% à 18% (via les PNC – les pilotes seront sous contrat AF). Elle s’adressera aux « millenials », et son activité correspondra à 10% de celle de la maison-mère : 70% de ses lignes long-courriers seront reprises à AF, avec promesse qu’il s’agit uniquement de celles déficitaires, (des « routes ultra-concurrentielles avec un mix vers l’Asie, face aux compagnies du Golfe »), et 30% seront de nouvelles destinations. Quant au moyen-courrier, il visera comme aujourd’hui à alimenter le hub d’Air France qu’est l’aéroport de Paris-CDG. Le développement de la flotte de Boost, qui comprendra à la mi-2021 18 avions sur le moyen-courrier et 10 pour le long-courrier (des Airbus A350-900), a déjà été détaillé : elle débutera ses activités avec six Airbus A321.