La FNAM et ses membres desservant les Antilles, les compagnies aériennes Air Caraïbes, Air France, Corsair International et XL Airways, ont appelé les avitailleurs en kérosène de l’aéroport de Fort-de-France à mettre fin à leur grève, afin de permettre des vols directs entre la Martinique et la France. Le mouvement s’est relâché hier en raison de l’arrivée de perturbations météo. L’appel lancé le 17 aout 2017 par la Fédéation nationale de l’aviation marchande « déplore ce mouvement social particulièrement préjudiciable en pleine période estivale », lancé le 9 aout par les avitailleurs du Groupement Pétrolier de l'Aéroport de Fort de France-Aimé Césaire (GPAF). Cette grève « rend aléatoire la possibilité de faire les pleins de carburant à l'aéroport », rappelle la FNAM dans son communiqué, les vols long-courriers vers Paris devant du coup faire une escale « sur un autre aéroport caribéen » pour se ravitailler en carburant. Et elle dit regretter la situation actuelle pour le s raisons suivantes: •    Les passagers sont directement pénalisés par des temps de vol allongés, des attentes au départ des escales techniques et des retards importants à l'arrivée ; •    La desserte de Fort de France est très perturbée et l’attractivité de la Martinique impactée ; •    Des lourds surcoûts opérationnels en découlent pour les compagnies aériennes françaises ; •    Des vols risquent d'être annulés à chaud, avec des centaines de passagers bloqués dans l'aérogare de Martinique – Aimé Césaire. Face à ces « circonstances, indépendantes de leur volonté », les compagnies de la FNAM prennent toutes les dispositions pour limiter les perturbations et assurer le bon acheminement de leurs passagers vers Paris, et en correspondance au-delà. Mais à l’approche de la rentrée, la fédération demande « sans délai la pleine disponibilité d'un avitaillement en kérosène », pour permettre la réalisation de la totalité du programme des vols prévu, que la qualité de la desserte de continuité territoriale de la Martinique « soit restaurée », et que cessent « d’une part les perturbations pour les usagers et d’autre part les impacts financiers importants engendrés ». Les revendications des grévistes portent sur le management de la direction et certaines conditions de travail ; les travailleurs souhaitent surtout l'embauche de deux salariés à plein temps, afin d'assouplir leur planning. Le ravitaillement des avions été toutefois été effectué hier à l’aéroport Aimé Césaire, l’arrivée de la tempête Harvey sur les Caraïbes devant déjà compliquer la tenue des vols. Les grévistes « ayant pleinement pris conscience du phénomène, ont décidé de ne pas pénaliser davantage les passagers, très nombreux en cette période de vacances » selon La Première. Mais aucune sortie de conflit n’est en vue. Rappelons que le mouvement affecte également des compagnies aériennes telles qu’Air Antilles Express, Air Canada rouge ou American Airlines.