L’aéroport de Bâle-Mulhouse a annoncé un trafic de 7,9 millions de passagers, en hausse de 8%, ce qui correspond à peu près à la moyenne des aéroports européens.
L’EuroAirport a ajouté cinq nouvelles destinations accueillant pour la première fois la compagnie aérienne espagnole Iberia et proposant davantage de fréquences pour les voyages d’affaires en réponse à la demande. La progression des mouvements aériens commerciaux (décollages et atterrissages de vols de ligne et charter) a été, avec près de 3%, bien plus modérée que celle du nombre de passagers et du tonnage de fret. L’utilisation des avions de plus grande taille et le taux de remplissage élevé des avions ont contribué à cette évolution.
Ce développement qui s’inscrit dans la durée a également des répercussions sur les riverains, poursuite le communiqué de l’aéroport. « Tandis que les nuisances sonores globales sont restées à peu près stables dans les communes riveraines jusqu’à un passé récent, les émissions sonores nocturnes entre 23 h et 24 heures au sud et au sud-ouest de l’aéroport ont augmenté du fait du renforcement du trafic durant ces trois dernières années. »
« La Direction et le Conseil d’Administration de l’EuroAirport se sont mobilisés en vue de chercher des propositions de solutions permettant de réduire les émissions sonores nocturnes, en particulier entre 23 h et 24 h. Ce faisant, l’EuroAirport met l’accent sur une approche adaptée à la situation et générant l’effet recherché sans entraver le développement de l’Aéroport.
La Direction et le Conseil d’Administration se sont emparés de cette question au cours de l’année passée et ont engagé le dialogue avec les compagnies aériennes, les entreprises de fret, les autorités et les autres parties prenantes. Différentes pistes de solutions sont en cours d’approfondissement et de développement qui prennent en compte le modèle d’exploitation de l’EuroAirport. En effet, tant pour les transporteurs low-cost basés à l’Aéroport que pour les grandes compagnies européennes qui évoluent en réseau vers leurs hubs et les prestataires de fret express, les heures tôt le matin et tard le soir sont essentielles au niveau de leurs opérations. Leurs avions doivent rentrer tard le soir à leur base de l’EuroAirport afin de pouvoir reprendre leur service tôt le lendemain. La forte complexité de la prise de décision explique la durée du processus de dialogue engagé. Au terme de ce processus, l’EuroAirport communiquera sur les résultats des réflexions. »
En 2017, l’EuroAirport a investi une somme de quelque 24 millions d’euros dans l’amélioration continue de son infrastructure et de ses services. Après un peu plus d’un an de construction, le nouveau parking F4 a été inauguré en mars 2017 du côté français de l’Aéroport. Ainsi, l’EuroAirport propose maintenant aux passagers et visiteurs, sur six étages, 2 700 places de parking couvertes à faible distance à pied du terminal. D’autres investissements ont été consacrés à la maintenance du taxiway Delta, à la rénovation du terminal de fret express et à l’achèvement du parvis d’entrée devant le bâtiment de l’Aéroport.
En 2018, l’aéroport accueillera au moins une nouvelle compagnie (Aegean Airlines depuis Athènes) et de nouvelles destinations par easyJet et Wizz Air.
Nicolas kaehlin a commenté :
21 janvier 2018 - 18 h 17 min
Belle progression..8,5 pour 2018..la porte d’entree pour l’alsace..le,seul aeroport international d’alsace
Krobar88 a commenté :
21 janvier 2018 - 20 h 47 min
Seul aéroport international? Strasbourg dessert quand même Bruxelles Amsterdam Londres Madrid et Prague, mais il est vrai qu’avec easyjet qui dessert plus de 40 destinations étrangères à lui tout seul, il n’y a pas photo.
Eric a commenté :
21 janvier 2018 - 23 h 48 min
Strasbourg -Bruxelles ?? Peux tu me citer combien il y a eu de vols depuis 1 mois ? J’ai fait 7 ou 8 allers retours entre Strasbourg et Bruxelles depuis le 20 décembre et impossible de prendre un avion !!! Systématiquement j’ai du y aller en voiture ou en train. Donc non Strasbourg ne dessert pas Bruxelles. Il y a un vol une fois de temps en temps… Apres la perte des vols vers la capitale française depuis Strasbourg, nous avons la fin de ceux vers la vraie capitale européenne.
krobar88 a commenté :
22 janvier 2018 - 22 h 45 min
Strasbourg-Bruxelles = au moins un aller-retour journalier avec brussels airlines pour 120 Euros environ, soit le prix d’un billet 2nde classe en TGV direct (2 AR / Jour en 3h35 si l’horaire convient), sinon galère de la correspondance gare de l’est>>gare du nord pour aller prendre un Thallys et 4h de trajet si tout va bien.
MC a commenté :
22 janvier 2018 - 0 h 45 min
Strasbourg, semble-t-il, ne retrouvera jamais une “vraie” place dans le paysage aéroportuaire français.
Je ne dis pas que c’est bien, je constate : Mulhouse-Bâle (avec le potentiel de voyageurs Suisses qui représentent tout de même les deux tiers du trafic de cet aéroport bi-national) a conquis sa place, avec la présence impressionnante d’Easyjet. Et puis, surtout, aucune réelle volonté politique (à Paris, pas seulement en Alsace ) de donner à la capitale Européenne un aéroport digne de ce nom. Ajoutons-y le TGV qui met Roissy à 1h et quelque…
Résultat : les Alsaciens vont prendre l’avion à Mulhouse-Bâle.
C’est comme si Grenoble ou Saint-Etienne (qui vient de perdre ses derniers vols réguliers) avaient l’ambition d’égaler Lyon Saint-Exupéry.
Si Paris ne se pose jamais de questions quant à son statut, sa place (sauf par rapport aux autres grands aéroports internationaux), le paysage aéroportuaire de notre bonne Province est toujours secoué par de nombreux vents contraires : les rêves de quelques présidents de régions, les exigences des chefs d’entreprise, la rentabilité économique qui n’est l’apanage que de quelques plates-formes, le centralisme à la française qui interdit aux esprits parisiens d’imaginer qu’il puisse y avoir d’autres aéroports importants en dehors de Roissy, le TGV qu’on a laissé pousser, les proximités géographiques qui frisent l’absurdité avec des aéroports parfois distants de 50 à 60km, la D.G.A.C. qui a du mal à voir au-delà du périphérique parisien, la vision d’Air France qui ne jure que par son hub… et le gouvernement qui ne veut fâcher personne.
Dans ce contexte, il est évident que la simple logique n’a pas sa place. Alors, Strasbourg, bonne chance…