Quatre ans après la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord, les recherches sous-marines menées par une société privée dans l’Océan indien ont pris fin mardi, sans retrouver la trace de l’épave.

Saura-t-on un jour ce qui est arrivé au Boeing 777-200ER de la compagnie nationale malaisienne, disparu le 8 mars 2014 alors qu’il effectuait un vol entre sa base à Kuala Lumpur et l’aéroport de Pékin ? Peut-être pas, sauf si les familles des victimes arrivent à faire changer d’avis les gouvernements. Ce 29 mai 2018 marque la fin officielle des recherches débutées en janvier dernier par le bâtiment Seabord Constructor d’Ocean Infinity, société américaine qui avait accepté de lancer de nouvelles recherches sous-marines – sur la base d’un accord prévoyant un paiement uniquement en cas de découverte de l’épave ou des boîtes noires.

La nouvelle zone de recherches de 25.000 km², identifiée en décembre dernier et située au nord de la précédente, avait été définie par les autorités australiennes après l’échec du ratissage de quelques 120.000 km² de fonds marins dans l’Océan indien par l’Australie, la Chine et la Malaisie.

En novembre dernier, les enquêteurs australiens avaient décrit ce qu’ils pensaient être les derniers instants du vol MH370 : la théorie de la tentative d’amerrissage par le pilote avait été écartée, au profit de celle d’une chute en spirale et à grande vitesse de l’appareil à court de carburant. Rappelons que sur la vingtaine de débris d’avions récupérés sur les rives de l’Océan Indien depuis quatre ans, seuls trois ont été identifiés de façon certaine comme provenant bien du 777-200ER de Malaysia Airlines : le flaperon retrouvé à la Réunion, un morceau d’aile récupéré en Tanzanie et un autre retrouvé sur les rives de l’île Maurice.

Aucun scénario n’a été privilégié à ce jour par les enquêteurs, les spéculations allant d’une décompression soudaine à une tentative de détournement en passant par le suicide du pilote.

Plusieurs améliorations de la sécurité des vols ont été décidées après cette disparition, dont une localisation des avions avec des délais beaucoup plus courts qui doit être obligatoire en novembre, ou l’interdiction du transport en soute de batteries au lithium-ion (le 777 de Malaysia Airlines en transportait, sans que l’on sache si cela a eu un rapport avec la disparition du vol MH370.

Disparition du MH370 : les recherches arrêtées ce mardi 1 Air Journal