Le 1er juin 2019 a marqué le dixième anniversaire de l’accident de l’Airbus A330-200 de la compagnie aérienne Air France qui effectuait le vol AF447 entre Rio de Janeiro et Paris, avec 212 passagers et 16 membres d’équipage.

Trois heurs et six minutes après son décollage de l’aéroport de Rio de Janeiro-Galeao le 1er juin 2009 à destination de Paris-CDG, l’A330 de la compagnie nationale disparaissait des écrans radars en plein Atlantique. Il faudra près de 22 mois de recherche pour localiser l’épave, y compris le fuselage en grande partie intact, et deux de plus pour remonter à la surface les deux enregistreurs de vol. Côté enquête technique, le rapport du BEA en 2012 a mis en cause le givrage en vol de sondes Pitot, des alarmes intempestives et un affichage des vitesses erroné, qui ont désorienté les pilotes jusqu’au décrochage de l’appareil, mais aussi des erreurs de pilotage. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses avait alors émis 41 recommandations dont huit sur le manque de formation des pilotes.

En février dernier, les juges d’instruction du pôle accidents collectifs du tribunal de Paris avaient annoncé avoir terminé l’enquête judiciaire, dans laquelle Air France et Airbus sont mis en examen pour “homicides involontaires“. Samedi, Danièle Lamy, présidente de l’association de proches de victimes Entraide et solidarité AF447 (qui avait perdu un fils dans l’accident), a déclaré sur FranceInfo espérer la tenue d’un procès pour « qu’aucun autre accident de ce type n’intervienne ».

Le crash du vol AF447 reste le plus grave dans l’histoire d’Air France, et le plus grave subi par un Airbus A330.

Il y a dix ans, le vol AF447 disparaissait entre Rio et Paris 1 Air Journal