La crise politique à Hong Kong a entraîné la compagnie aérienne Cathay Pacific dans la tourmente. Dernier fait, la démission de son directeur général, Rupert Hogg.

Hier, Cathay Pacific a confirmé le départ de Rupert Hogg après que la compagnie aérienne hongkongaise a été rappelée à l’ordre par Pékin. Son directeur général a démissionné, “ assumant la responsabilité, en tant que dirigeant de la compagnie, des récents événements “, a-t-elle précisé dans un communiqué. En effet, le pouvoir communiste de Pékin a reproché à la direction de Cathay pacific de ne pas avoir su ou avoir pu empêcher des personnels à apporter leur soutien aux manifestations pro-démocratiques qui secouent Hong Kong depuis trois mois.

Rupert Hogg est remplacé par Augustus Tang, une figure du groupe Swire, conglomérat basé à Hong Kong et principal actionnaire de Cathay Pacific. Un autre dirigeant, Paul Loo, directeur de la clientèle et des affaires commerciales, a également annoncé son départ en invoquant les mêmes raisons que Rupert Hogg.

Par ailleurs, Cathay Pacific a annoncé mercredi avoir licencié deux de ses pilotes qui ont soutenu le mouvement pro-démocratique. Les deux navigants ont été limogés ” conformément aux termes et conditions de leur contrat de travail… L’un fait l’objet d’une procédure judiciaire. L’autre a utilisé de manière inappropriée des informations de la compagnie “, a indiqué la compagnie.

Craignant un boycott de la part de la Chine continentale, Cathay Pacific se plie sous les desiderata du gouvernement chinois. Un tel boybott serait fatal à la compagnie hongkongaise : un cinquième de ses vols sont à destination ou en provenance du continent chinois tandis que les passagers chinois représentent environ 80 % de ses clients sur les vols vers d’autres marchés.

Crise à Hong Kong : Cathay Pacific dans la tourmente 1 Air Journal