La compagnie aérienne française XL Airways, en cessation de paiement, “a besoin de 35 millions [d’euros, ndlr] pour repartir“, a déclaré ce vendredi son PDG, Laurent Magnin, au micro de la radio RTL.

On est dans une situation concurrentielle insoutenable pour une partie du pavillon français“, a-t-il, au lendemain de la déclaration de cessation de paiement de la compagnie, de sa demande de placement en redressement judiciaire et de l’arrêt des ventes de billets.

C’est la misère parce qu’on trahit nos clients. C’est une trahison. On est dans une situation où on ne les transportera peut-être pas si on n’est pas repris“, a martelé Laurent Magnin, et d’ajouter : “L’espoir, on l’aura jusqu’à la fermeture de l’entreprise, c’est-à-dire dans 5 jours. Cette compagnie a besoin de 35 millions [d’euros, ndlr]  pour repartir. Elle a été chamboulée dans les deux dernières années mais a été rentable pendant 15 ans. On n’a pas fait d’erreur stratégique, on a été la compagnie la moins cher“.

On a transporté 30 millions de nos concitoyens en toute sécurité depuis 1995, on a été pendant des années la compagnie la moins cher de France (…) Et le plus terrible c’est qu’on l’a fait en gagnant de l’argent et en n’ayant pas d’actionnaire pendant 10 ans“. Selon le PDG, la faillite de sa compagnie est dû à une “concurrence internationale débridée” et une “problématique structurelle de coûts (en France, ndlr), des charges sociales qui sont hors normes par rapport au reste du monde“.

Basée à Paris-Charles de Gaulle avec une lotte de 4 long-courriers Airbus A330, XL Airways emploie 570 collaborateurs. L’année dernière, elle a transporté 730.000 passagers vers les Caraïbes, La Réunion, les États-Unis, le bassin méditerranéen et aussi la Chine.

En cessation de paiement, XL Airways "a besoin de 35 millions pour repartir" selon son PDG 1 Air Journal

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