Benjamin Smith, directeur général d’Air France- KLM n’annoncera pas d’offre de reprise pour sa consœur XL Airways. Alors que les offres de reprises se terminent ce samedi à 12h, l’intersyndicale formée par SNPNC, UNAC, SNPL CGT et UNSA se mobilise pour sauver la compagnie XL Airways de la liquidation judiciaire.

A l’occasion de la livraison du premier A350 à Air France, Benjamin Smith a écarté l’idée de venir en aide à XL Airways aujourd’hui en cessation de paiements, disant ne voir « aucun bénéfice » à sa reprise.  Auparavant, Ben Smith avait expliqué sa position dans une lettre aux salariés publiée par la Tribune. « Nous ne pouvons rester indifférents aux situations d’Aigle Azur et de XL Airways et de leurs salariés, mais je ne mettrai jamais en péril ce que nous avons réussi tous ensemble depuis un an ».  « Nous ne ferons jamais rien qui mettrait en péril notre avenir à tous, ou qui ne respecterait pas le contrat social et humain du groupe Air France-KLM, ce n’est pas là notre ambition. »

Alors qu’Aigle Azur a été annoncé en liquidation, et que les repreneurs on jusqu’à ce samedi midi pour le dépôt des offres d’éventuels, l’intersyndicale SNPNC  UNAC  SNPL CGT UNSA a publié hier un communiqué pour inciter actionnaires, autorités de tutelle et autres bonnes volontés à trouver une solution.

« XL Airways est à l’image du transport aérien français, faite de femmes et d’hommes investis, d’un grand professionnalisme, une compagnie aérienne d’une fiabilité opérationnelle reconnue, qui opère depuis 27 ans dans des conditions de sécurité optimales. Partenaire historique des Tours Opérateurs et agences de voyages, pionnière de la démocratisation du voyage long courrier à bas coûts, acteur majeur de la relance du tourisme dans les DOM, et dans un futur proche, espérons le, acteur important de la desserte de la Chine. Mais la situation de XL Airways est aujourd’hui tristement révélatrice des difficultés du transport aérien français. Exposée à une concurrence déloyale, face à des opérateurs étrangers, dont les plus féroces sont extra-européens et qui pratiquent un dumping social, fiscal et tarifaire. Nous avons été totalement abandonnés et livrés à notre sort. Pire, ces compagnies se sont vues offrir le droit de bénéficier des accords dits de ciel ouvert en Europe. Les pouvoirs publics ont été informés de leurs pratiques, dont certaines sont illégales. Les réponses apportées ont été quasi inexistantes. Aujourd’hui, notre entreprise ne peut plus lutter seule dans ce contexte. La capacité de réaction des salariés de XL Airways a été admirable, un miracle permanent. Nous avons bataillé tous les jours. Les salariés de XL Airways ont toute leur place dans le transport aérien français. Avoir lutté dans ces conditions pendant tant d’années nous a donné une force inestimable.   Nous avons résisté et avons les moyens de répondre et contribuer au renouveau des compagnies aériennes françaises. Mieux, notre entreprise a engagé un plan de développement qui doit lui permettre d’augmenter son activité de 50% d’ici 1 an et de créer plus de 300 emplois. Même si depuis plus de 10 ans, elle a vécu des coups du sort inconcevables notre entreprise a un avenir, c’est ce qui est le plus injuste. L’entreprise XL Airways a aujourd’hui besoin urgemment de toutes les bonnes volontés pour poursuivre son histoire. Nous exhortons les pouvoirs publics, nos actionnaires actuels et nos autorités de tutelle à trouver une solution. Le temps presse. Ne pas le faire serait un drame social de plus dans ce contexte économique déjà morose.”

Reprise d’XL Airways : Air France KLM non intéressée, l’intersyndicale mobilisée 1 Air Journal

©XL Airways