A la suite des faillites récentes d’Adria Airways, XL Airways, Aigle Azur et surtout de Thomas Cook, les députés européens ont adopté jeudi dernier une résolution appelant à renforcer «la protection des consommateurs».
D’une part, les élus du Parlement européen soulignent que 32 compagnies aériennes ont fait faillite depuis 2017 et souhaitent que la Commission européenne évalue si de nouvelles mesures sont nécessaires pour prévenir de telles situations. «Afin de renforcer la protection des consommateurs en cas de faillite, des fonds de garantie ou des contrats d’assurance des compagnies devraient être inclus dans les règles relatives aux droits des passagers européens, qui sont en cours de révision et en attente d’une position des États membres», soulignent-ils dans leur résolution.
La mise en place d’un tel fonds de garantie est réclamée depuis longtemps les voyagistes européens représentés par l’Association européenne des agences de voyages et tour-opérateurs (ECTAA). Cette dernière «appelle les décideurs de l’UE à introduire une législation européenne spécifique établissant un mécanisme obligatoire supporté par les transporteurs aériens pour protéger les passagers contre les défaillances des compagnies aériennes, dont le coût serait inclus dans le prix du billet “. Un mécanisme de protection qui s’appliquerait aux compagnies aériennes de l’Union européenne (UE) et éventuellement aussi aux transporteurs non-européens, pour tous les billets vendus dans l’UE.
Alors que les agences de voyages immatriculées auprès de l’Association internationale du transport aérien (IATA) fournissent des garanties financières et que les tour-opérateurs ont également cette obligation en vertu de la législation européenne pour protéger les consommateurs contre une faillite (directive européenne sur les voyages à forfait), il n’existe aucune protection pour les clients de vols secs en cas de faillite d’une compagnie aérienne. L’IATA s’oppose fermement à une telle assurance, estimant que les compagnies majeures n’ont pas à payer pour les petites compagnies à risque.
«Il est temps que le législateur songe un peu plus au consommateur (alias électeur) au lieu de succomber aux menaces à l’emploi que les grandes compagnies européennes exercent sur eux, pour empêcher l’édification d’une caisse de garantie aérienne», estime Fabrice Dariot, fondateur de l’agence de voyage Bourse des vols. «Le raisonnement du quarteron de compagnies, qui nuit au progrès, est assez cynique : “nous sommes trop prêt du pouvoir pour qu’on nous laisse aller à la faillite, le consommateur le sait et nous accorde sa préférence à ce titre. L’argent du contribuable, nous sert, de facto, de caisse de garantie exclusive”». La récente sauvegarde par l’Etat fédéral allemand de la compagnie Condor, filiale de Thomas Cook, semble illustrer le raisonnement de ce spécialiste du vol à bas coût…
lyonnnais a commenté :
27 octobre 2019 - 11 h 03 min
En tant que passager, je pense que ce serait une excellente idée…
“IATA s’oppose fermement à une telle assurance, estimant que les compagnies majeures n’ont pas à payer pour les petites compagnies à risque.”
La solution à mon avis, serait une assurance obligatoire pour chaque compagnie, pour garantir chacun de ses propres clients !
Ainsi, tous les clients seraient garantis, et chaque compagnie assurerait ses propres clients, donc les meilleures ne paieraient pas pour les mauvaises !
Au contraire, les meilleures obtiendraient certainement de meilleurs taux de cotisation, et augmenteraient indirectement leur compétitivité !!
Question assurance, il n’existe pas que le système mutuel !!!
Sam a commenté :
27 octobre 2019 - 13 h 17 min
Et une taxe de plus !
C’est sûr que c’est à British Airways de payer pour la faillite de Thomas Cook,
De Lufthansa pour celle d’Air Berlin
D’AF KLM pour Aigle Azur et XL.
Ce ne serait pas plutôt aux autorités de tutelle ( les gouvernements) de vérifier la solidité financière d’une compagnie avant de la laisser voler ?
Mais... a commenté :
27 octobre 2019 - 13 h 50 min
Faire une caisse au cas-où financé par une taxe à 50 centimes sur les billets d’avion c’est pas la mer à boire
Au moins pour une fois sa sera une taxe justifiée en France contrairement à l’econtribution ou je ne sait quel invention fabuleuse du Gouvernement
Pierre a commenté :
28 octobre 2019 - 9 h 01 min
Une taxe de plus venant de l’argent du contribuable,pour couvrir l’incomptabilite de gestion,de certains fanfarons a gerer une entreprise,c’est guignol en absurbie.