La compagnie aérienne Air France a reçu son troisième Airbus A350-900, trois destinations aux Etats-Unis devant accueillir le nouvel avion l’été prochain. Mais l’entrée du groupe Air France-KLM dans le capital de Virgin Atlantic serait remise en question.

Le troisième des 28 Airbus A350-900 attendus par la compagnie nationale française, le MSN359 immatriculé F-HTYC, lui a été remis ce weekend à Toulouse, après un vol d’acceptation le 26 novembre 2019. Si on ne connait pas encore son nom de baptême (les premiers s’appellent Toulouse et Lyon), il est comme les autres configuré pour accueillir 34 passagers en classe Affaires (1+2+1), 24 en Premium et 266 en Economie (324 sièges), avec connexion wifi à toutes les places (via Inmarsat Global Xpress). Les trois suivants sont attendus à Paris-CDG en janvier, avril et mai 2020.

Air France a nommé jusque là six destinations pour ses A350, entrés en service depuis fin septembre : Abidjan (Côte d’Ivoire) jusqu’au 8 décembre 2019, puis à partir du 10 février 2020 pour la saison été 2020 ; Bamako (Mali) jusqu’au 8 décembre 2019, puis à partir du 10 février 2020 pour la saison été 2020 ; Toronto (Canada) depuis le 27 octobre 2019 ; Le Caire (Egypte) dès le 9 décembre 2019, Séoul (Corée du Sud) le même jour, en enfin Bangkok à compter du 30 mars.

Selon Airlineroute, la compagnie de l’alliance SkyTeam utilisera aussi les A350-900 dès le 29 mars 2020 vers Boston-Logan (sur un puis deux vols quotidiens) et vers Atlanta-Hartsfield Jackson (un vol quotidien). Puis Washington-Dulles accueillera le nouvel avion du 5 juin au 30 aout sur une rotation quotidienne ; l’A350 remplacera des Boeing 777-200ER dans la plupart des cas. On notera qu’un autre aéroport américain, San Francisco, perdra au début de la saison estivale sa rotation en A380 au profit d’un 777-300ER, avec passage début mai de 14 à 17 puis 21 vols par semaine.

Côté groupe, l’entrée d’Air France-KLM dans le capital de la compagnie britannique Virgin Atlantic, annoncée en juillet 2017 à hauteur de 31% et pour 220 millions de livres (258 millions d’euros), risquerait de capoter selon La Tribune : la direction de Virgin Atlantic ne souhaiterait plus sa présence, se contentant de la coentreprise transatlantique avec Delta Air Lines qui vient de recevoir le feu vert des autorités américaines – et n’est pas remise en question. Interrogé par le quotidien économique, le groupe franco-néerlandais n’a « pas souhaité faire de commentaire » ; il ne serait pas forcément opposé à l’économie que représenterait l’annulation de son premier investissement capitalistique en dix ans, et qui lui permettrait par exemple d’acheter des avions.

Les investissements croisés annoncés en 2017 étaient les suivants : Air France-KLM rachète à Virgin Group 31% du capital de Virgin Atlantic, pour un montant de 220 millions de livres, pendant que Delta Air Lines et China Eastern Airlines prennent chacune une participation de 10% dans le capital d’Air France-KLM dans le cadre d’augmentations de capital réservées pour un montant total de 751 millions d’euros. Ces augmentations de capital permettront « d’améliorer la structure financière du groupe, d’accélérer la réduction de son endettement net et de financer la prise de participation dans Virgin Atlantic », selon le communiqué d’Air France-KLM à l’époque. De son côté Virgin Group conserve 20% du capital et la présidence de la compagnie britannique, et Delta les 49% de son capital.

« La balle est dans les mains d’Air France-KLM » qui peut contractuellement peut entrer dans le capital de Virgin Atlantic, précise La Tribune.

Air France : en A350 aux USA, mais pas dans Virgin Atlantic ? 1 Air Journal

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