Wright Electric, partenaire de la compagnie aérienne low cost easyJet, a lancé un programme de développement de moteur pour des avions électriques de 186 sièges.

La spécialiste britannique du vol pas cher a salué hier l’annonce par Wright Electric de son programme de développement moteur « pour son avion phare de 186 places », baptisé Wright 1. La start-up américaine Wright Electric conçoit des systèmes électriques « à l’échelle du mégawatt » qui seront nécessaires pour le vol commercial de l’avion électrique de 186 sièges, évoqué depuis 2017 et précisé en octobre 2018. Elle construit désormais un moteur électrique de 1,5 MW ainsi qu’un onduleur de 3 kilovolts, et est en discussion avec BAE Systems concernant « les commandes de vol et les systèmes de gestion de l’énergie ». Wright a l’intention d’effectuer des tests au sol de son moteur en 2021 et des tests en vol en 2023. Un aperçu du moteur et de sa soufflante a été présenté lors d’un événement organisé par la société à New York le 30 janvier, et Wright effectuera simultanément des tests aérodynamiques sur le fuselage, ce qui « éclairera la conception de la propulsion ».

Ce programme de développement des moteurs est la prochaine étape vers la construction du monocouloir électrique d’easyJet, « l’avion révolutionnaire Wright 1 visant à ouvrir la voie à un avenir de vol zéro émission en Europe et dans le monde » selon son communiqué. L’entrée en service est espérée en 2030, « un certain nombre d’agences gouvernementales aux Etats-Unis » contribuant à la recherche en fournissant des fonds dans l’aviation électrique, notamment la NASA et l’Air Force Research Laboratory. Selon le CEO de la low cost Johan Lundgren, ce lancement du développement du moteur est « une autre étape cruciale pour notre partenaire Wright Electric pour progresser vers l’introduction d’avions électriques commerciaux, et nous sommes enthousiasmés par leur ambitieux calendrier de tests et d’entrée en service ».

La technologie des batteries en particulier progresse « à bon rythme, avec de nombreuses agences gouvernementales américaines qui financent désormais la recherche sur l’aviation électrique – tous ces développements nous aident à voir plus clairement un avenir d’opérations plus durables », a ajouté le dirigeant d’easyJet. Avant de rappeler qu’il sait l’importance pour les clients d’easyJet qu’elle opère de manière aussi durable que possible : « notre programme de compensation carbone a été accueilli positivement par nos clients, et nous avons maintenant compensé plus de neuf millions de voyages de passagers – mais nous sommes certains qu’il s’agit d’une solution provisoire jusqu’à de nouvelles technologies deviennent disponibles, et nous pouvons voir plus clairement que jamais un avenir qui n’est pas exclusivement basé sur le carburéacteur ».

On rappellera au passage qu’Harbour Air, la plus grande compagnie aérienne d’hydravions d’Amérique du Nord, a réalisé avec succès en décembre dernier le vol inaugural du premier avion commercial entièrement électrique au monde.

Le futur avion électrique d’easyJet progresse 1 Air Journal

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