Tout est parti d’un manuscrit écrit à la hâte, indiquant “toilettes réservées aux membres d’équipage“, et posé aux portes des toilettes sur un vol de KLM reliant Amsterdam à Séoul-Incheon.

Pour réduire tout risque de contamination du coronavirus, l’équipage a réservé ces toilettes uniquement pour ses membres. Problème : c’est écrit seulement en coréen, alors que d’autres nationalités sont présentes à bord. La publication du manuscrit sur les réseaux sociaux a déclenché un tollé général en Corée du sud.

Bon nombre de Sud-Coréens accusent KLM de faire preuve de discrimination à leur égard et appellent au boycott de la compagnie néerlandaise. “Cher KLM… Aujourd’hui, vous avez clairement fait savoir que vous pratiquez une discrimination raciale. Utiliser le coronavirus comme excuse. Vous devez des excuses énormes… à la Corée“, écrit ainsi un passager sur Twitter.

Hier, à Séoul, la représentation du groupe Air France-KLM a dû présenter des excuses publiques lors d’une conférence de presse : “C’est une erreur humaine, et nous ne la prenons pas à la légère“, a déclaré Guillaume Glass, directeur général régional du groupe Air France-KLM, cité par le site ZoneBourse. “Nous sommes profondément désolés que cela ait été considéré comme une discrimination, ce qui n’était absolument pas l’intention de l’équipage“, a-t-il ajouté.

L’affaire est remontée jusqu’au ministère sud-coréen des Transports, qui a publié une déclaration mettant en garde KLM contre ses “mesures discriminatoires” et demandant à la compagnie aérienne de veiller à ce que cela ne se reproduise plus. Même l’ambassadrice des Pays-Bas en poste à Séoul, Joanne Doornewaard, a exprimé ses regrets à propos de l’incident au ministre des transports sud-coréen, Kim Hyun-mee. 

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