L’Union des aéroports français (UAF) a présenté son enquête annuelle sur le trafic passager en France en 2019 :  il a augmenté de 3,8%, dépassant 214,2 millions de passagers au total.

La croissance du trafic passagers reste positive en 2019, mais elle ralentit par rapport aux années précédentes : +3,8% (contre +5,7% en 2017 et +4,8% en 2018). La croissance est de 3,8% pour les aéroports en France métropolitaine et de +3,4% pour les aéroports d’Outre-mer. Le trafic des aéroports français a comptabilisé au total exactement 214.218.147 passagers.

C’est sur le second semestre 2019, que le ralentissement de la croissance s’observe. En effet, le taux de croissance du trafic passager était de +5.7% au premier semestre, alors qu’il n’était que de +2.1% au second semestre. Le ralentissement de la croissance est plus marqué en Europe qu’en France. En effet, la croissance du trafic aérien de l’Union européenne est de +3,3%, alors qu’elle était de +5,4% en 2018 et de +7,7% en 2017. Le taux de croissance annuel moyen (TCAM) en France, entre 2009 et 2019, est de +3,51% (contre +3,63% pour l’Union européenne).

Les aéroports régionaux toujours en forme
Les plateformes parisiennes continuent de représenter plus de la moitié du trafic des aéroports français (50,4%). La croissance des aéroports parisiens est de +2,5%, représentant à la fois les bons résultats de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle (+5,4%), mais également une année plus difficile pour Paris-Orly (-3,8%) avec notamment
des travaux ayant engendré la fermeture d’une piste de l’aéroport pendant plusieurs mois, mais également avec les cessations d’activité d’Aigle Azur (6 septembre 2019) et de XL Airways (1er octobre 2019).

Les aéroports en région poursuivent sur la lancée de la forte croissance de ces dernières années. Les grands aéroports régionaux affichent une croissance de +6,9%, les aéroports régionaux de +2,5% et une croissance très faible pour les petits aéroports de proximité avec +0,2%.

Les taux de croissance annuels moyens sur la période 2009-2019 des différentes catégories d’aéroport (+5,51% pour les grands régionaux, +3,56% pour les régionaux, +2,67% pour les plateformes parisiennes) sont le reflet du fort développement du
low-cost court et moyen-courrier sur les plateformes régionales (notamment pour les grands aéroports régionaux).

Les grands aéroports régionaux représentent en 2019 près d’un tiers du trafic des aéroports français (32,7%) et ont contribué à la croissance nationale à hauteur de 58,0%.

Les low-costs, moteurs de la croissance française
Le trafic low-cost reste le moteur principal de la croissance française. Les compagnies low-cost ont contribué, en 2019, à hauteur de 63,5% à la croissance française (contre 66,4% en 2018). Le trafic low-cost représente maintenant 33% du trafic français (35% du trafic métropolitain). Ces chiffres sont à relier avec les ouvertures de base de compagnies low-cost ces deux dernières années.

La part du trafic low-cost est élevée dans les aéroports métropolitains : 49,6% du trafic des grands régionaux, 35,6% des régionaux, 28,7% des aéroports de proximité ; cette part s’élève seulement à 22,3% pour les plateformes parisiennes compte tenu de l’importance des vols long-courriers à Paris-CDG opérés par les compagnies traditionnelles, même si le trafic low-cost représente 40,4% du trafic de Paris-Orly.

L’international reste le segment de trafic le plus dynamique en France métropolitaine. En 2019, il a progressé de 4,6% contre 2,0% seulement pour le trafic domestique, et il représente aujourd’hui 74% du trafic métropolitain. L’international a contribué à hauteur de 88% à la croissance du trafic métropolitain.

Les passagers à destination ou en provenance de l’espace Schengen (hors trafic domestique) représentent une part importante du trafic des différentes catégories d’aéroports français : 34,0% pour les plateformes parisiennes, 39,6% pour les grands régionaux, 29,4% pour les régionaux et 22,5% pour les aéroports de proximité. Ce trafic représente 35,1% du trafic des aéroports métropolitains, le trafic vers et depuis les
destinations hors Schengen représente 38,5% du trafic total, et le trafic domestique 26,3%.

La croissance des aéroports d’Outre-mer
Les aéroports d’Outre-mer affichent cette année encore une croissance plus faible que les aéroports métropolitains : +3,4%. Les aéroports de Saint Barthélémy (+31,2%) et de Saint Martin Grand Case (+7,2%) affichent des fortes hausses de trafic, suite aux mauvais résultats de 2018 liés au passage de l’ouragan Irma en septembre 2017.

Ce sont les aéroports ultramarins de la région de l’Océan Pacifique qui affichent la meilleure croissance (+5,0%), suivis des aéroports ultramarins des Caraïbes (+3,6%) et des aéroports ultramarins de l’Océan Indien (+0,5%).

L'Union des aéroports français présente son bilan du trafic passager en France en 2019 1 Air Journal

@Toulouse-Blagnac