Air France a détaillé son intention de supprimer 6.560 emplois au sein de ses effectifs d’ici fin 2022 et également 1.020 emplois dans sa filiale régionale HOP! (née en 2013 de la fusion des compagnies Brit Air, Régional et Airlinair), pour s’adapter à la baisse d’activité liée à la crise du coronavirus.

Pour Air France, les projections des besoins d’effectifs font apparaître une baisse de 6.560 emplois à l’horizon fin 2022 sur un total actuel de 41.000“, précise Air France dans un communiqué rendu public hier soir. “Les nombreux départs naturels prévus sur la période (plus de 3.500) permettront de compenser plus de la moitié de cette réduction d’emplois grâce à une pyramide des âges favorable“, ajoute-t-elle.

Pour Hop!, le redimensionnement de l’activité et la restructuration de la compagnie, liée notamment à la simplification de la flotte, entraînent à l’horizon des trois ans une réduction de 1.020 emplois sur un effectif actuel de 2.420. En prenant en compte les départs naturels estimés, le sureffectif reste d’environ 820 à fin 2022“, indique Air France.

La compagnie française souligne que la pandémie de coronavirus a eu pour effet de faire chuter son activité et son chiffre d’affaires de 95% pendant ces trois derniers mois. “Au plus fort de la crise, la compagnie a perdu 15 millions d’euros par jour“, souligne-t-elle, notant que “la reprise s’annonce très lente en raison des nombreuses incertitudes qui persistent sur la situation sanitaire, la levée des restrictions de voyage et l’évolution de la demande commerciale“. “Sur la base d’hypothèses de reprise ambitieuses“, Air France prévoit que le niveau d’activité de 2019 ne reviendra pas avant 2024.

Pour comparaison, l’ensemble du groupe Lufthansa (avec les filiales Austrian Airlines, Brussels Airlines et SWISS) prévoit 22.000 emplois supprimés, soit 16% des effectifs, et British Airways 12.000 emplois supprimés, soit 30% des effectifs.

Air France et HOP! : 7.580 emplois supprimés d'ici fin 2022 1 Air Journal

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