Ce nouveau dispositif baptisé KIOS, issu d’une recherche collaborative menée par l’Institut de mécanique des fluides de Toulouse (IMFT – Toulouse INP, CNRS et Université Toulouse III – Paul Sabatier) et la société Kepplair Evolution, permet de transformer tout avion gros porteur en bombardier d’eau en optimisant les modes de largage.
Selon ses développeurs, KIOS apporte une optimisation et une flexibilité dans les modes de largage en concentrant le produit largué et en évitant une trop forte dispersion notamment grâce à son réservoir semi pressurisé à débit constant qui permet :
-De contrôler la chute du produit retardant ou de l’eau selon les besoins de la mission. Ce contrôle de débit peut fournir jusqu’à 8 niveaux d’empreinte au sol.
-D’assurer une meilleure maîtrise de l’empreinte laissée au sol, grâce au largage d’un fluide à débit et à vitesse constants.
-De réduire le nombre de passages et donc de temps de vol.
-De limiter les travaux sur la structure externe de l’avion, diminuant ainsi l’impact sur la consommation de carburant.
“Le dispositif KIOS va permettre aux supertankers d’être plus efficaces dans la lutte contre les feux et apporte une nette amélioration de la régularité de l’empreinte au sol par rapport au système gravitaire et pressurisé classiquement employé“, affirment ses développeurs. Et d’ajouter : “L’ambition du projet est de mettre à la disposition des gouvernements des avions à très grande capacité de largage et dont la vitesse permet d’intervenir sur tout un territoire en un temps minimum“.
Un prototype (V1) a été développé à l’IMFT, en collaboration avec les équipes de Toulouse Tech Transfer (TTT). Réalisé à l’échelle 1/3, il a permis de valider le concept du brevet en précisant le contrôle à mettre en œuvre pour garantir une vitesse d’éjection constante. Dans le cadre du programme de maturation géré par TTT, d’autres tests sont en cours de réalisation pour confirmer le passage à l’échelle réelle.
Le système de largage comprend :
-Un réservoir de largage à débit constant semi pressurisé. L’air est directement en contact avec le produit.
-Un système d’injection d’air (diffuseur) dans le réservoir pour la régulation de la pression dans la partie « gazeuse » du réservoir.
-Un système de régulation qui prend en compte la consigne pilote sur l’empreinte visée (taux de recouvrement) et les conditions de vols (assiette avion, pression externe, facteur de charge, niveau de remplissage).
-Une position au centre de gravité de l’avion pour des contraintes de centrage avion.
-Un système/buse de sortie qui assure l’évacuation de liquide à l’extérieur de l’avion.
Schéma de principe du réservoir et du principe du système de largage
©Kepplair Evolution & IMFT
NDR a commenté :
30 août 2020 - 16 h 59 min
La vlà la valorisation des A380 actuels 😀
Un plus de 3000 h de vol a commenté :
31 août 2020 - 12 h 50 min
Tant qu’à faire , il vaudrait mieux remplir les citernes avec des Vins Crus AOC Français pour l’export en Asie et aux USA ..
mais sans largage en vol !!!!!
GVA1112 a commenté :
31 août 2020 - 7 h 23 min
Ils ont fait des MD11 version largeur d’eau, tout avion est bon à prendre …
Mais ce serait un vrai marché de niche , ces A330.200 (ou A340) version bombardier d’eau !! Cette version demande à chaque remplissage, un atterrissage.
En France, le nombre de rotation aérienne et leur précisons de largage sur un feu est plus important que la quantité en une fois. Les feux de forêt en Europe sont plus concentrés grâce à l’action des pompiers au sol.
Goose bay a commenté :
1 septembre 2020 - 9 h 53 min
Ces avions long-courrier pourront se déplacer dans le monde entier en 24h et apporter leurs aides à des feux de grande ampleur ( Australie, californie, ), le travail effectué sur le système de dispersion de l’eau est très interessant. Bravo.
FL350 a commenté :
2 septembre 2020 - 17 h 47 min
Tout cela est formidable, mais vu la vitesse de décrochage de l’engin, il va falloir trouver les pilotes qui acceptent de passer à “basse vitesse” sur un incendie. De surcroît, la rotation largage-remplissage-largage risque de prendre un peu de temps.
Je rappelle que contrairement à un avion à hélice (l’hélice génère elle-même une portance, la réaction de puissance est donc immédiate), la portance d’un avion à réaction ne dépend que de sa vitesse (incluant le problème du temps de retard entre TOGA et portance).
Je veux bien que ça fonctionne à l’échelle 1/3, mais après … ! ! !