Il est possible de contracter le Covid-19 dans un avion, surtout pendant un vol long-courrier de plusieurs heures, confirment des chercheurs qui se sont penchés sur deux cas connus de contamination lors de vols long-courriers.
Dans la première étude, réalisée par l’Institut national d’hygiène et d’épidémiologie (NIHE), au Vietnam, les chercheurs se sont penchés sur le vol, long de 10 heures, de Vietnam Airlines entre Londres et Hanoi, le 2 mars 2020. Sur les 217 passagers et membres de l’équipage, 16 ont été positifs. De ces 16 personnes, 12 étaient des passagers de la classe Business, assis à proximité d’un passager qui avait des symptômes du Covid-19. “Nous faisons donc la conclusion que le risque de transmission de Covid-19 pendant des vols long-courriers est réel, et les clusters peuvent être de taille significative. Et ce, même en classe Affaires, où l’espace entre les passagers est plus important“, écrivent les chercheurs vietnamiens.
Dans une deuxième étude, des chercheurs de l’École d’Hygiène et de Médecine tropicale de Londres et de l’Université de Hong Kong se sont intéressés à un couple de passagers et deux hôtesses de l’air ayant voyagé sur un vol de 15 heures entre Boston et Hong Kong le 9 mars 2020. Tous les quatre n’avaient pas des symptômes le jour du vol, mais ils ont par la suite été testés positifs au Covid-19. Selon les chercheurs, les deux passagers ont contracté le Covid-19 en Amérique du nord et l’ont transmis aux deux hôtesses de l’air pendant le vol, car l’avion était le seul lieu où les deux passagers et les deux hôtesses étaient en contact étroit.
L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui représente les intérêts des compagnies aériennes, a immédiatement réagi à l’annonce de la publication prochaine de ces deux études dans la revue scientifique Emerging Infectious Diseases : “Nous sommes conscients des incidents spécifiques sur les vols étudiés (Londres vers Hanoï et un Boston vers Hong Kong), ainsi que sur d’autres vols où une transmission secondaire à bord du vol s’est potentiellement produite“, reconnaît l’association.
Mais, comme elle le souligne, “il y a eu des millions de vols depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Et il y a très peu d’incidents signalés où une transmission à bord est suspectée. Nous pensons que les données nous indiquent que le risque de transmission à bord du virus est faible par rapport à d’autres environnements intérieurs publics, tels que les trains, les bus, les restaurants et les lieux de travail. Il existe des exemples publiés qui indiquent un risque beaucoup plus élevé dans ces environnements. Les avions bénéficient de taux d’échange d’air très élevés et de filtres HEPA qui filtrent plus de 99,99% de toutes les particules, y compris les virus“.
De plus, rappelle l’IATA, “les deux vols étudiés ont eu lieu en mars et beaucoup de choses ont eu lieu depuis. Plus particulièrement, les masques faciaux et les masques faciaux sont maintenant une pratique courante pendant les vols et autres environnements où la distanciation sociale n’est pas possible“.
Manuel a commenté :
21 septembre 2020 - 15 h 44 min
L’IATA défend des entreprises (et indirectement son existence), tandis que les scientifiques des instituts de recherche défendent la recherche de la vérité.
Ces derniers, s’ils ne sont pas sur d’eux, évitent de parler à tort et à travers. Les premiers, quant à eux, continuent de parler à tort et à travers.
Il est extrêmement difficile d’obtenir suffisamment d’information pour recouper l’origine de contagion d’une maladie. Pour rappel, un manque d’étude n’implique pas l’absence de risques. L’IATA, comme une grande partie du peuple, a décidé de (faire) croire ce qui l’intéresse. Ce qui compte n’est plus la vérité, mais l’image que les gens ont de la vérité.
PIERRE a commenté :
21 septembre 2020 - 18 h 36 min
Hummmm comme c’est bon le frisson du complotisme. Cette “étude” se fonde sur les cas de mars, il y a 6 mois. Les scientifiques passent leur temps à ouvrir le parapluie, forcément… leur salaire ne dépend pas du trafic aérien. Depuis 6 mois les process de sécurité ont totalement changé, mais ça ne fait rien, il faut comploter… pitoyable
Bio a commenté :
22 septembre 2020 - 8 h 10 min
Et si on creuse on se rendra compte que tous ces scientifiques ont un moment ou un autre un rapport avec l’industrie pharmaceutique… la grande gagnante de cette crise.
on peut aussi faire l’étude inverse et d’ailleurs il me semble qu’elle a été faite: des scientifiques se sont intéressés à des vols où il y avait des cas de covid et ou aucune transmission du virus n’a été prouvée.
Au final, ça prouve quoi ? Juste que selon ce que l’on cherche on le trouve.
arnaudbe a commenté :
22 septembre 2020 - 9 h 37 min
si l industrie pharmaceutique n était pas la , nous serions mal , vraiment très mal
L’affreux JoJo a commenté :
21 septembre 2020 - 15 h 46 min
Encore une fois un article qui porte préjudice à l’aviation.. déjà publié par Forbes en anglais, un article qui entretien la peur, la phobie du voyage au détriment, encore une fois, de l’industrie touristique et aérienne.
Replaçons les choses dans leur contexte, ces deux cas étaient Mars lorsque l’aviation n’avait pas encore mis en place des règle sanitaire strictes. Alors évidemment tout était possible et bien qu’aucunes règles sanitaires n’étaient prise à l’époque, la transmission a été infime.
Aujourd’hui c’est encore plus infime ! Pourquoi ne pas expliquer l’article objectivement ?
Car les gens lambdas ne vont lire que le titre de l’article pour commencer, et en tirer des conclusions erronées.
PIERRE a commenté :
21 septembre 2020 - 18 h 27 min
Oui j’ai été frappé aussi par le fait que ce sont des cas apparus en mars, soit il y a 6 mois. Les protocoles n’étaient pas du tout les mêmes à l’époque. Les scientifiques ne sont pas plus crédibles que l’IATA. Ils sortent le parapluie à chaque instant. Forcément, leur salaire ne dépend pas du trafic aérien….
Manuel a commenté :
22 septembre 2020 - 0 h 55 min
Ok boomer, vous semblez être un radoteur.
Nicolas a commenté :
22 septembre 2020 - 8 h 52 min
ils faut qu ils prennent des lecons de conjugaison ceux qui ont ecrit l article. Le présent c est le présent , le passé c est le passé. On se fout de savoir les risques qu il y avait il y a 6 mois. si vous avez rien a dire, faites des dessins…
FL350 a commenté :
22 septembre 2020 - 9 h 49 min
2 études, cela est un peu faible pour tirer des conclusions.
L’hygiène dans un avion dépend essentiellement de 3 critères : le nettoyage de l’avion (et lorsque l’on voit les employés en charge du nettoyage, on est en droit de se faire beaucoup de souci), le rythme de remplacement des filtres EPA (les passagers n’ont évidemment pas accès aux documents relatifs à l’entretien de l’avion) et le comportement de nos voisins.
Cela fait tout de même beaucoup de conditions.
Enfin, est-il utile que HOP ressert des boissons et autres aliments sur les vols intérieurs, multipliant les risques de contaminations ?
private equity a commenté :
22 septembre 2020 - 12 h 33 min
Partiellement d’accord avec vous seulement.
On nous dit depuis le début que les filtres EPA sont efficaces et que l’avion est un environnement sûr, ce qui reste vrai même si rien n’est sûr à 100%
Tous les signes sont au rouge, l’humanité arrive à son point de bascule au niveau des économies et l’histoire nous a appris que ce genre de crises conduit toujours à des désastres bien plus graves.
Plus jeune j’ai beaucoup voyagé en Afrique. A l’époque ont devait se faire vacciner contre la fièvre jaune, prendre une prophylaxie contre la malaria et même contre le choléra (pour pouvoir entrer à Zanzibar). Pleins de maladies mortelles ou potentiellement mortelles qui ne nous ont jamais empêché de voyager.
FL350 a commenté :
24 septembre 2020 - 18 h 12 min
Aujourd’hui, on ne voyage plus, on consomme des séjours all-inclusive, et l’on n’achète que du risque 0.
Autre temps, autres moeurs, mais nous sommes hors sujet.