Après avoir présenté ses excuses aux passagères contraintes de subir des examens gynécologiques forcés à l’aéroport de Doha, le 2 octobre 2020, suite à la découverte d’un nouveau-né abandonné dans les toilettes d’un terminal, le Qatar a annoncé que les responsables sont poursuivis en justice.
«Les responsables de ces violations et actions illégales ont été renvoyés devant le ministère public», a indiqué hier le gouvernement qatari dans un communiqué, rappelant de nouveau que son premier ministre et ministre de l’Intérieur, le cheikh Khalid bin Khalifa bin Abdulaziz Al Thani, a exprimé «les excuses les plus sincères à certaines passagères qui ont subi les conséquences» de ces examens gynécologiques forcés pour retrouver la mère du nouveau-né.
La Nouvelle-Zélande a révélé qu’une de ses ressortissantes faisait partie des femmes ayant subi ces examens, qualifiant ces actes de «complètement inacceptables». «Nous avons été extrêmement préoccupés en apprenant qu’une citoyenne néo-zélandaise était concernée par l’épouvantable incident impliquant des passagères sur plusieurs vols de Qatar Airways», a déclaré le ministère des Affaires étrangères du pays dans un communiqué jeudi soir. «Cet acte est complètement inacceptable» a-t-il ajouté.
Cette affaire a aussi provoqué l’ire de l’Australie. Selon la cheffe de la diplomatie australienne Marise Payne, 18 femmes, parmi lesquelles 13 Australiennes, sont concernées ainsi que d’autres «ressortissants étrangers». Londres a indiqué que deux Britanniques figurent parmi ces femmes et selon une autre source, une Française fait aussi partie des victimes.
Si les autorités qataries ont fait leur mea culpa, la compagnie aérienne Qatar Airways sur laquelle voyageaient les passagères ayant subi les examens gynécologiques n’a fait encore aucun commentaire sur cet incident.
Dupont a commenté :
31 octobre 2020 - 14 h 30 min
Quand l’inégalité est érigée en loi, pour quelle raison, une entreprise agissant dans le cadre légal du dit pays aurait-elle à présenter des excuses à des membres sous-évalués de la société ??
QR ne fait que s’exécuter en suivant l’obscurantisme en vigueur au Qatar.
Tout est normal.
La violence, le viol subi par ces passagères n’émeut que quelques démocrates.
Le même Qatar attaque la France pour défendre des valeurs qui lui sont manifestement éloignées.
Mais on trouvera toujours des Occidentaux pour défendre ces dictatures moyenâgeuses et obscurantistes.
Détracteurs, à vos claviers !
FL350 a commenté :
31 octobre 2020 - 15 h 47 min
Votre vision du problème est assez proche du mien.
Justin Fair a commenté :
31 octobre 2020 - 16 h 54 min
Eh bien,nous sommes au moins 3 à avoir cette même vision…
Anna Stazzi a commenté :
31 octobre 2020 - 17 h 37 min
Quatre.
RWY AHEAD a commenté :
31 octobre 2020 - 17 h 38 min
Petite nuance: Les examens pratiqués sur ces dames ont été faits par et à l’initative des autorités aéroportuaires de Doha et non de QR.
Étant entendu que les deux sont régies par l’État qatari et que rien ne pourrait excuser l’outrage fait à ces passagères.
Vieux Charles a commenté :
31 octobre 2020 - 17 h 02 min
Avec un ami comme le Qatar… tu n’as plus besoin d’ennemi.
Anna Stazzi a commenté :
31 octobre 2020 - 19 h 59 min
@RWY Ahead
Certaines pax ont été débarquées d’avions dont les portes avaient déjà été fermées.
En droit international l’extraterritorialité s’applique, et les commandants de bord auraient pu/du refuser, étant maîtres, sans que ce refus ait pu leur être reproché par quiconque, leur hiérarchie ou le roitelet.
En plus du traitement animal des passagères, il y a violation du droit international et du droit aérien.
Mais qui s’embarrasserait de pareils détails en dictature ?
atplhkt a commenté :
1 novembre 2020 - 17 h 21 min
@ ANNA STAZI
Ce n’est pas aussi simple que vous voudriez le croire et l’alléguez “ex nihilo”. Vous devriez lire ces documents (entre autres) :
https://www.icao.int/Meetings/atconf6/Documents/Doc%209626_fr.pdf
https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1958_num_4_1_1370#afdi_0066-3085_1958_num_4_1_T1_0127_0000
http://www.senat.fr/rap/l97-47022/l97-470228.html
Mat a commenté :
31 octobre 2020 - 20 h 57 min
Il a fallu trouver des coupables face à la mauvaise image que cela a donné de Qatar Airways et du pays. Jamais je ne transiterai par Doha ni ne voyagerai sur cette compagnie financée par un état voyou.
RASSAPOU a commenté :
1 novembre 2020 - 6 h 58 min
boycott total….
CecildeMille a commenté :
1 novembre 2020 - 11 h 56 min
Ces responsables vont payer le coût élevé en terme d’image internationale d’une mesure ordinaire dans une dictature…
T-LFSP1 a commenté :
1 novembre 2020 - 17 h 20 min
Tu parles… heureux les innocents !