Le gouvernement central de Madrid et les autorités de la Catalogne autonome ont conclu un accord pour agrandir l’aéroport international Josep Tarradellas Barcelona-El Prat pour un coût de 1,7 milliard d’euros.
En 2019, avant la crise sanitaire de Covid-19, 52,7 millions de passagers ont transité par Barcelona-El Prat, deuxième aéroport espagnol dont le projet d’extension prévoit la construction d’un nouveau terminal et l’agrandissement d’une des trois pistes afin de renforcer les connexions avec les Amériques et l’Asie-Pacifique.
« C’est une très bonne nouvelle pour la Catalogne, et pour l’ensemble du pays », s’est félicité le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Le débloquage de 1,7 milliard d’euros pour Barcelona-El Prat intervient à quelques semaines de la reprise des négociations entre le gouvernement central et les autorités locales pour trouver une issue politique aux tentations sécessionnistes de la Catalogne.
D’après le gouvernement central (qui a annoncé également le déblocage de 1,6 milliard d’euros pour l’aéroport international de la capitale Madrid), l’extension de l’aéroport de Barcelone permettrait la création de 83.000 emplois directs et 365.000 emplois indirects dans cette riche région touristique de 7,8 millions d’habitants, ainsi qu’une croissance de 2,1 points du PIB catalan. Le projet d’extension de Barcelona-El Prat devra recevoir le feu vert de Bruxelles et être finalisé en 2030.
Déjà, les écologistes catalans s’opposent au projet, en raison de l’existence d’une zone protégée à proximité de l’aéroport. C’est « malheureux et incompatible avec les objectifs de réduction des émissions », a déclaré Adrián Fernández, coordinateur chez Greenpeace, cité par le site Equinox. « Nous nous attendions à ce que les administrations prennent plus au sérieux les objectifs de lutte contre la crise climatique », a-t-il ajouté. Une manifestation écologique est prévue le 19 septembre prochain à Barcelone.
Barcelone ©AENA
Eyraud a commenté :
8 août 2021 - 0 h 19 min
Il eût été plus prudent d’attendre la relance car BCN dépend très fortement des compagnies à bas-prix et du tourisme de masse (qui ne rime pas avec qualité au passage).
Après, je ne comprends pas, deux pistes peuvent être utilisées en même temps, pourquoi construire un nouveau terminal alors que ce sont le nombre de pistes le paramètre limitant ?
Greg765 a commenté :
8 août 2021 - 19 h 56 min
Parce que j’imagine que ce qui est limitant dans le cas de BCN ce sont les terminaux.
Avec deux pistes LHR a vu plus de 80 millions de passagers en 2019.
Avec le même nombre de pistes (le doublet parallèle) BCN en a vu 52 millions.
On voit donc qu’il y a de la marge de progression par rapport à LHR pot un même nombre de pistes.
En fait Gatwick, avec une seule piste utilisable en un instant donné, arrivait à traiter en 2019 pratiquement 47 millions de passagers. Finalement pas loin de BCN.
Ça montre bien qu’une piste bien utilisée peut permettre beaucoup de trafic.