Les compagnies aériennes membres de l’Association internationale du transport aérien (IATA) se sont engagées à atteindre «zéro émission nette de CO2» d’ici à 2050. Un objectif déjà adopté par le secteur aérien européen.

« Les compagnies aériennes du monde ont pris une décision capitale pour exploiter des vols durables. La reprise post-Covid-19 sera sur une voie claire vers le zéro net […] Grâce aux efforts collectifs de l’ensemble de la chaîne de valeur et aux politiques gouvernementales de soutien, l’aviation atteindra zéro émission nette d’ici 2050 », a déclaré hier Willie Walsh, directeur général de l’IATA, lors de l’assemblée générale annuelle qui se tient actuellement à Boston (Etats-unis).

Atteindre des émissions nettes zéro sera un énorme défi. L’industrie aéronautique doit progressivement réduire ses émissions tout en répondant à la demande croissante d’un monde avide de voler. Pour pouvoir répondre aux besoins des dix milliards de personnes qui devraient voler en 2050, au moins 1,8 gigatonne de carbone doit être réduite cette année-là, selon l’IATA, qui compte actuellement 290 compagnies membres, représentant 82% du trafic aérien mondial avant la pandémie de Covid-19. De plus, l’engagement net zéro implique qu’un total cumulé de 21,2 gigatonnes de carbone sera réduit d’ici 2050.

Pour atteindre zéro émission nette pour l’aviation d’ici 2050, l’IATA propose un plan d’adoption de carburant durable d’aviation (SAF) avec le soutien des Etats membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour intervenir aussi au niveau des aéroports et industries aéronautiques.

-2025 : avec un soutien politique approprié du gouvernement, la production de SAF devrait atteindre 7,9 milliards de litres (2% des besoins totaux en carburant).
-2030 : la production de SAF est de 23 milliards de litres (5,2 % des besoins totaux en carburant).
-2035 : la production de SAF est de 91 milliards de litres (17 % des besoins totaux en carburant). Des avions électriques et/ou à hydrogène pour le marché régional (50-100 sièges, 30-90 min de vol) deviennent disponibles
-2040 : la production de SAF est de 229 milliards de litres (39 % des besoins totaux en carburant). Des avions à hydrogène pour le marché court-courrier (100-150 sièges, 45-120 minutes de vols) deviennent disponibles.
-2045 : la production de SAF est de 346 milliards de litres (54 % des besoins totaux en carburant).
-2050 : la production de SAF atteint 449 milliards de litres (65 % des besoins totaux en carburant).

IATA : les compagnies aériennes s'engagent à «zéro émission nette de CO2» d'ici à 2050 2 Air Journal

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