Les PNC de la compagnie aérienne low cost Vueling en Espagne sont appelés à la grève dès le 1er novembre et pour trois mois, tandis que chez Kenya Airways ce sont les pilotes qui ont déposé à un préavis de grève d’ici deux semaines.

Le syndicat Stavla représentant des hôtesses de l’air et stewards de la spécialiste espagnole du vol pas cher a appelé ses membres à se mettre en grève tous les vendredis, dimanches, lundis et jours fériés du 1er novembre 2022 au 31 janvier 2023. Il demande à la direction de Vueling une augmentation de salaire de 13,4% pour l’année en cours, déclarant dans un communiqué : « Le personnel navigant commercial ne peut pas continuer à être plongé dans la situation de précarité salariale dans laquelle il se trouve, alors que l’entreprise prolonge dans le temps la négociation de la convention collective ». Et le principale syndicat chez les PNC espagnols ajoute qu’il aurait voulu éviter la grève, mais qu’elle est « inévitable », l’augmentation demandée ne visant qu’à « ajuster les niveaux de salaire de la convention collective au niveau de vie actuel ».

Vueling, filiale du groupe IAG qui compte également Iberia, British Airways, Aer Lingus et la low cost Level, et ayant déjà fait face à plusieurs grèves du personnel de cabine, a réagi : « ce n’est pas le moment de se diviser ». Les 13,4% de hausse de salaire réclamés sont « irréalisables » car elles impliqueraient selon la direction une « perte de la compétitivité » . Elle a en outre rappelé avoir déjà signé avec le syndicat CCOO (minoritaire) une augmentation de 6,5%, qui avait mis fin à la précédente menace de grève.

A l’aéroport de Nairobi-Jomo Kenyatta, c’est la compagnie nationale Kenya Airways qui fait face à un arrêt de travail, mais des pilotes : le syndicat KALPA a publié le 19 octobre un préavis de grève pour d’ici 14 jours (la date du 2 novembre n’est pas eplicitement mentionnée). Il a expliqué dans une lettre ouverte au directeur général Allan Kilavuka que les PNT font principalement face à des « problèmes de harcèlement et de leadership », de « graves préoccupations » soulevées à plusieurs reprises mais non résolues. « Vous et l’équipe de direction de KQ restez imperturbables et indifférents pour trouver des solutions à ces problèmes », accuse le syndicat.

Kenya Airways a répondu qu’elle allait étudier ce préavis de grève « surprenant et malheureux », arguant qu’il est posé alors que la compagnie de l’alliance SkyTeam n’est pas encore remise des conséquences de la pandémie de Covid-19 : ses opérations « ne font que commencer à s’améliorer ». Le CEO a en particulier reproché au KALPA de ne pas avoir « épuisé les mécanismes de résolution de conflit » avant de déposer son préavis de grève.

Bruits de grève chez Vueling et Kenya Airways 1 Air Journal

©Kenya Airways