Les aéroports utilisent plusieurs moyens pour lutter contre le danger aviaire, qui représente un risque important pour la sécurité des vols, notamment en raison des collisions avec les oiseaux (bird strikes). Voici les principales méthodes employées :
  1. Effarouchement sonore et visuel :
    • Dispositifs sonores : Utilisation de canons à gaz, sirènes, ou enregistrements de cris de prédateurs ou de détresse d’oiseaux pour effrayer les oiseaux.
    • Dispositifs visuels : Déploiement de lasers, d’épouvantails, de ballons réfléchissants ou de drones imitant des prédateurs pour éloigner les oiseaux.
  2. Gestion de l’environnement :
    • Modification de l’habitat : Suppression ou gestion des zones attractives pour les oiseaux, comme les plans d’eau, les zones de nidification ou les sources de nourriture (déchets, cultures agricoles à proximité).
    • Aménagement paysager : Utilisation de végétation peu attractive pour les oiseaux, comme des herbes courtes ou des plantes non comestibles.
  3. Fauconnerie :
    • Utilisation de rapaces dressés (faucons, buses) pour patrouiller les zones aéroportuaires et intimider les oiseaux, simulant une menace naturelle.
  4. Technologies avancées :
    • Radars aviaires : Détection en temps réel des mouvements d’oiseaux pour anticiper les risques et orienter les mesures d’effarouchement.
    • Drones : Utilisation de drones pour surveiller ou disperser les oiseaux.
    • Systèmes d’alerte : Intégration de données radar et météorologiques pour prévoir les migrations ou concentrations d’oiseaux.
  5. Contrôle des populations :
    • Dans certains cas, des mesures comme la capture, la relocalisation ou, en dernier recours, l’abattage ciblé d’espèces problématiques peuvent être appliquées, sous réserve de réglementations environnementales.
  6. Collaboration avec les autorités et experts :
    • Coopération avec des ornithologues et des agences environnementales pour étudier les comportements aviaires locaux et adapter les stratégies.
    • Mise en place de plans de gestion du risque aviaire (Wildlife Hazard Management Plans) conformes aux normes internationales (OACI).
  7. Formation et sensibilisation :
    • Formation du personnel aéroportuaire pour identifier les risques et réagir rapidement.
    • Coordination avec les pilotes pour signaler les observations d’oiseaux et ajuster les trajectoires si nécessaire.
Ces mesures sont souvent combinées pour maximiser leur efficacité, en tenant compte des spécificités locales (espèces d’oiseaux, environnement, volume de trafic aérien). Les aéroports adaptent leurs stratégies en fonction des saisons, des migrations et des conditions locales pour minimiser les risques tout en respectant les écosystèmes.
 
 
 
 
 
efficacité des radars aviaires
impact des drones sur oiseaux