Alors que le Japon est aujourd’hui confronté aux défis du surtourisme, Taïwan se présente comme une alternative encore préservée, mêlant histoire et culture singulières. Surnommée « Formosa » par les navigateurs portugais au XVIIᵉ siècle, l’île s’impose peu à peu comme une destination phare en Asie. Sa diversité naturelle, la richesse de son patrimoine et une atmosphère perçue comme plus détendue que celle de la Chine voisine séduisent un nombre croissant de voyageurs.
Longtemps ignorée par les touristes européens, Taïwan rattrape progressivement son retard en matière d’attractivité. En 2019, elle accueillait près de 12 millions de visiteurs étrangers. La pandémie de Covid-19 a provoqué une chute brutale à un million en 2020, mais la reprise des voyages est tangible : 8 millions de touristes en 2024 et une hausse de 10% sur les six premiers mois de 2025 par rapport à la même période de 2024, soit 4,2 millions d’arrivées pour des voyages touristiques. Si les Européens restent minoritaires, leur nombre augmente, notamment en provenance de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni. Cette tendance est portée par une ouverture accrue et une meilleure visibilité internationale de l’île.
Depuis l’Europe francophone, les vols vers Taipei, la capitale, se font le plus souvent avec escale, depuis Paris, Bruxelles ou Genève. Seule la compagnie taïwanaise EVA Air opère une liaison directe Paris-Charles de Gaulle – Taipei, d’une durée d’environ 13 h 30. Air France n’a pas encore relancé sa ligne vers Taïwan, suspendue en 2020 en raison de la pandémie. Elle propose toutefois des vols en partage de codes avec KLM et China Airlines via Amsterdam, ou avec Cathay Pacific via Hong Kong. Depuis Bruxelles et Genève, les trajets nécessitent une ou deux escales, généralement via des hubs européens ou asiatiques. Classée 5 étoiles par l’organisme de notation Skytrax, EVA Air pratique des tarifs aller-retour en classe Économique autour de 1 000 euros, proches de ceux des concurrentes proposant des vols avec escale.
Si l’image internationale de Taïwan reste largement associée aux tensions géopolitiques avec la Chine (héritées de la défaite des nationalistes chinois réfugiés sur l’île en 1949), plus de sept décennies d’indépendance de facto ont façonné une identité propre. Paradoxalement, la montée des tensions depuis l’arrivée au pouvoir de gouvernements pro-indépendance a renforcé la visibilité de Taipei. Les autorités taïwanaises s’appuient désormais sur cette exposition pour affirmer l’image d’une démocratie ouverte, en contraste avec la Chine continentale, dont la réputation a pâti de sa gestion de la pandémie et de son système de surveillance policier.
Du côté des jeunes, Taïwan pourrait rapidement s’imposer, à l’image du Japon ou de la Corée du Sud, déjà plébiscités grâce à leur soft power culturel, pour offrir des séjours culturels et loisirs aux Européens. L’île met en avant sa gastronomie, véritable atout identitaire. Les marchés de nuit, ouverts jusque tard, permettent de déguster une grande variété de plats pour quelques euros seulement. Un dîner complet dans un « re chao », un restaurant taïwanais populaire où l’on partage de petits plats autour de bières, coûte moins de 10 euros par tête. Taipei séduit aussi par sa vie nocturne animée (karaokés, clubs et quartiers festifs) souvent comparée à celle de Tokyo, mais à taille humaine. À Kaohsiung, deuxième ville du pays, dynamisme économique, temples, ruelles animées et parcs traduisent toute l’identité taïwanaise. Plus au sud, le climat tropical et les plages attirent les amateurs de surf toute l’année.
Découvrir Taïwan ne nécessite pas de vols intérieurs pour la plupart des points d’intérêt, grâce à des infrastructures de transport efficaces : un train à grande vitesse relie Taipei, Taichung, Tainan et Kaohsiung, tandis qu’un réseau dense de bus dessert tout le territoire. Les lignes domestiques concernent surtout les îles périphériques comme Penghu, Kinmen ou Matsu, difficiles d’accès par voie maritime, ou certains trajets vers la côte est. Mandarin Airlines, Uni Air et Daily Air les assurent. Le train reste par ailleurs économique : Taipei et Kaohsiung sont reliées en 2 h 30 pour un prix compris entre 20 et 30 euros.
Un autre atout de Taïwan, comparé à la Chine ou au Japon, réside dans la pratique de l’anglais, assez répandue dans les grandes villes de la côte ouest. Cependant, la côte est, plus sauvage et préservée, peut en revanche représenter un défi, tant pour la langue que pour les infrastructures. C’est toutefois cette dualité — modernité à l’ouest, authenticité et nature intacte à l’est — qui forge la richesse du pays. Pour un premier séjour, il est recommandé de passer par un spécialiste local, comme par exemple l’agence confidentielle Taiwan-Roads.fr qui organise des circuits sur mesure. Mais il est parfois préférable de passer par un tour opérateur qui offre une solution globale incluant billet d’avion, hébergement et nombreuses visites sur place. Ainsi, l’agence en ligne Bourse-des-Voyages.com se positionne avec des circuits complets intitulés « Découverte nature et culture », invitant à la visite de Taïwan sans rien rater. Pour les voyageurs indépendants, le site officiel Taïwan Tourisme propose des suggestions d’itinéraires, des informations pratiques et des conseils sur les sites majeurs, des temples aux parcs nationaux.

@Taiwan Tourisme
Jean Neymar a commenté :
12 septembre 2025 - 15 h 43 min
Magnifique destination que l’on peut facilement decouvrir
Anna Stazzi a commenté :
12 septembre 2025 - 17 h 45 min
Tout à fait d’accord avec vous.
Et l’ambiance est beaucoup plus relax qu’au Japon ou en Chine.
derner a commenté :
15 septembre 2025 - 0 h 53 min
Non, Non, restez chez vous, on est trop bien là bas.