Airbus Group a confirmé hier prévoir la suppression d’environ 5800 postes en Europe d’ici 2017 dont 1700 en France, le prix de la restructuration lancée en décembre dernier par le groupe qui s’appelait encore EADS. Sans surprise, les chiffres annoncés le 27 janvier 2014 par le géant aéronautique européen concerneront principalement la branche Défense et Espace, qui réunit les anciennes divisions Cassidian (défense), Astrium (espace) et l’activité avions de transport militaire d’Airbus, les usines devant perdre 5100 postes et l’administration environ 700 (dont 200 hors Europe). Quatre sites français sont touchés : 411 postes devraient être supprimés à Elancourt (Cassidian), 396 à Toulouse (Astrium), 309 aux Mureaux (Astrium) et 213 à Saint-Médard (Astrium). Le tout va bien sûr faire l’objet de négociations avec les syndicats, Airbus espérant obtenir des accords de compétitivité afin de faire baisser ses coûts de production. L’Allemagne va être encore plus touchée par les suppressions de postes : 2600 prévues (dont 200 administratifs), y compris 1010 à Manching, le siège de Cassidian en Bavière, avec à la clé la fermeture de cinq sites. La Grande Bretagne devrait perdre 705 postes, et l’Espagne 599. Rappelons toutefois qu’Airbus Group a prévu de réemployer 1500 personnes dans ses activités d’aviation civile (Airbus) et hélicoptères (Airbus Helicopters, ex-Eurocopter), dont un tiers dès cette année. Sur les 5800 postes à supprimer, 1300 sont temporaires ; le groupe espère obtenir plus de 1500 départs volontaires, laissant environ 1450 départs contraints à gérer. Mais selon un syndicaliste interrogé par Le Figaro, les réductions d’emploi « ne représentaient qu’un tiers des économies à réaliser »…