Depuis le début de l'année,  les compagnies traditionnelles doivent faire face aux nombreuses grèves de leur personnel. Air France, Lufthansa, British Airways, Finnair et d’autres, tous ont eu à payer l’obligation de se restructurer et de gagner en compétitivité par rapport aux low cost. Leur principal souci est donc de ménager leur personnel, force vive du transport aérien. D’ailleurs, les compagnies à bas prix non plus, ne semblent pas à l’abri des conflits sociaux. Aujourd’hui, ce sont les 700 pilotes de la low cost anglaise Flybe qui menacent de planter des piquets s'ils n'obtiennent pas des garanties sur leurs salaires et leurs horaires de travail, une semaine avant la rentrée en bourse de la compagnie. Et EasyJet vient de céder face au syndicat qui avait déposé un préavis de grève en raison d’un de leurs pilotes qui avait été muté de France vers l’Angleterre, puis licencié en raison de son refus. Seule Ryanair se distingue encore – il faut admettre qu’elle adore çà - se permettant de muter Morgan Fisher, l’un de ses pilotes, à Kaunas en Lituanie, considérée comme la  Sibérie des pilotes de Ryanair, après qu’il ait tancé son patron sur un mode humoristique : il lui avait proposé de se faire remplacer par une hôtesse de l’air, s’il était vrai comme l’avait affirmé auparavant Michael O’Leary, qu’une hôtesse pouvait remplacer un copilote. Aucun syndicat n’est venu à son aide. Il a aujourd’hui démissionné.