D’après Der Spiegel, l’influent hebdomadaire allemand d’investigation, de ce dimanche 22 mai, l’AF 447 d’Air France aurait été victime d’un décrochage. Cette nouvelle révélation d’éléments parcellaires sur les circonstances du drame, justifie un peu plus la volonté du Bureau d’enquêtes et analyses (BEA) de rendre publique les éléments sur les circonstances du drame avant la fin de la semaine prochaine. Le vol Rio-Paris d’Air France aurait brutalement décroché, selon les premières analyses par le BEA des enregistreurs de vol, ce dont tout le monde se doutait à vrai dire, mais cette fois, des éléments formels, cités par une source ayant participé à l’enquête , viendraient étayer cette thèse. Les sondes Pitot auraient bien givré, les empêchant de donner de bonnes informations sur la vitesse de l’Airbus A330-200. « Un brusque tangage de l’appareil peu après la panne des indicateurs de vitesse » aurait causé ce décrochage. Autre information révélée par les enregistrements des voix dans le cockpit, Marc Dubois, le pilote de l’appareil n’était pas dans le cockpit lorsque a retenti la première alarme. Il est arrivé aussitôt criant « des instructions à ses deux co-pilotes » d’après Der Spiegel. Ces révélations, qui ne permettent en aucun cas de tirer des conclusions sur les causes de l’accident, viennent s’ajouter à d’autres publiés dans la presse cette semaine. Le BEA les a qualifiées de « parcellaires », et « plus ou moins contradictoires », ce qui l’a incité à annoncer plus tôt que prévu, soit avant la fin de la semaine prochaine au lieu de fin juin, les « éléments factuels sur le déroulement du vol qui détermineront les circonstances de l'accident ». Le rapport final sur l’accident qui a fait 228 morts le 1er juin 2009 sera rendu public fin juin.