Une première grève a été lancée dans la compagnie aérienne Qantas Airways ce matin, celle des mécaniciens qui arrêteront le travail une heure par jour jusqu'à Noël. Les syndicats avaient prévenu la compagnie aérienne nationale: son projet de refonte de l'activité internationale, qui prévoit le lancement de deux compagnies basées à l'étranger (dont une low cost au Japon) et la suppression de 1000 emplois ne passera pas. Les mécaniciens ont été les premiers à lancer une grève, sous la forme d'un arrêt de travail une heure par jour jusqu'à la semaine avant Noël. Les arrêts auront lieu en début de nuit mais pas le weekend, et dans une ville différente chaque jour. Le syndicat des techniciens de la maintenance AELEA (Australian Licenced Aircraft Engineers Association) réclame une augmentation de salaire de 5,3% par an pendant trois ans et une prime à l'ancienneté plutôt qu'au mérite, mais il a également proposé de compenser ces heures de grève par des intérimaires - qui seraient payés l'équivalent de huit heures pour chaque heure de remplacement. Tout en appelant à la négociation, Qantas Airways a rejeté d'emblée les "demandes cyniques et ridicules" du syndicat, calculant que fin 2013 le salaire annuel moyen des mécaniciens serait alors de 170 000 dollars australiens (soit une hausse des coûts salariaux de l'entreprise de 165 millions). La compagnie de l'alliance Oneworld étudie l'impact possible de la grève sur les passagers, impact qu'elle essaiera de minimiser au maximum. La dernière grande grève des mécaniciens lui avait coûté 130 millions en 2008, et leur dernier mouvement en juin les avait vus arrêter le travail pendant une minute  par jour et interdire l'utilisation de tournevis de la main droite.