Le très controversé PDG et actionnaire de la compagnie aérienne lettone, Bertholt Flick, a finalement accepté d’abandonner sa place à la tête d’airBaltic après avoir signé un plan de sauvetage de son entreprise avec le gouvernement. Après des mois de conflit, le temps semble à l’apaisement chez airBaltic. En début de semaine, les deux actionnaires, l’Etat letton et Bertholt Flick, ont enfin trouvé un accord pour sortir la compagnie de son impasse financière, comme l’a expliqué l’Allemand soupçonné de corruption dans un communiqué diffusé mardi : « en tant que propriétaire et dans l'intérêt d’airBaltic, j'ai accepté de démissionner, comme l'exige l'accord conclu avec les actionnaires pour ménager l'avenir de la compagnie ». Mais il reste actionnaire. En échange de ce départ, l’Etat (qui possède 53% de la compagnie) va donc injecter de nouveaux capitaux à hauteur de 141 millions d’euros dans la low cost. Cet apport se fera en plusieurs étapes, mais permettra en particulier d’éponger les dettes du transporteur qui s’élevaient à 47 millions d’euros en 2010. But affiché: lui permettre de retrouver la route des profits d’ici 2013, puis la coter en bourse l’année suivante. Pour rappel, le gouvernement letton et Bertholt Flick étaient en conflit depuis plusieurs mois, sur fond d’accusation de corruption de l’industriel allemand. Une enquête a été lancée par un bureau indépendant sur de possibles affaires de corruption d’airBaltic, dans lesquelles le nom de Bertolt Flick a été mentionné. Ce dernier n’a d’ailleurs pas remis les pieds en Lettonie depuis trois mois de peur d’être arrêté.