Suite à l’annonce d’un plan de reclassement en Grèce d’une partie des salariés d’Air Méditerranée et la levée de boucliers qui en a suivi, les ministres des Transports et du Travail ont annoncé qu'ils seront vigilants sur le respect des droits des salariés de la compagnie qui va supprimer 85 postes. Suite aux communiqués de presse et à la grève d’hier, le gouvernement s’est penché sur le plan social et le plan de délocalisation d’Air Méditerranée. Les ministres Xavier Bertrand (Travail) et Thierry Mariani (Transports) veilleront donc au respect du droit du travail et notamment à la loi du 18 mai 2010. Comme ils le rappellent, cette dernière impose « que toute proposition de reclassement soit assortie d'une rémunération équivalente » et qu’aucun salarié ne peut « se voir proposer une offre de reclassement à l'étranger s'il n'en a pas préalablement accepté le principe ». Or Air Méditerranée a proposé à une trentaine de ses pilotes et hôtesses basés en France d'être reclassés dans sa filiale en Grèce, avec un salaire réduit de 30% en moyenne, selon des sources syndicales. Les deux ministres ont aussi mis en avant un décret de 2006 qui prévoit pour sa part « que les entreprises de transport aérien ayant une base d'exploitation sur le territoire national sont soumises à la législation française du travail ». Ils ont donc demandé  à leurs administrations de porter une « attention particulière » aux activités d’Hermès Airlines, la filiale grecque dont les avions arboreraient les couleurs d’Air Méditerranée et opèreraient les vols de sa maison-mère au départ de la France.