La compagnie aérienne qatarie pourrait prochainement lancer une filiale en Arabie Saoudite, qui a décidé d’ouvrir son marché intérieur à des transporteurs étrangers. Estimant que le réseau domestique de ses deux compagnies aériennes, Saudia (ex- Saudi Arabian Airlines) et sa filiale à bas coûts Nasair, n’est pas suffisant, l’Arabie saoudite a décidé en fin d’année dernière d’ouvrir son marché intérieur à des compagnies étrangères, notamment du Golfe. Quatorze transporteurs auraient déjà exprimé leur intérêt pour se poser dans le royaume, dont Qatar Airways. Son PDG, Akbar Al Baker, s’est d’ailleurs officiellement entretenu avec le président de l'Autorité générale de l'aviation civile en Arabie Saoudite (GACA) à ce sujet. Avant de poser un dossier de candidature, il a toutefois demandé quelques préalables dont une remise à plat de la politique des prix des billets d'avion dans le pays. En effet, en Arabie saoudite, le prix des billets d’avion est soumis à un plafond fixé par le gouvernement. De plus, les deux pavillons nationaux bénéficient de subventions sur le carburant qui leur permet d’être rentables sur le marché intérieur, faussant de fait la concurrence. Selon Akbar Al Baker, cette politique aurait déjà mené à la faillite en 2010 la low cost saoudienne Sama Airlines, mais fragiliserait aussi les compagnies nationales. L'Autorité générale de l'aviation civile en Arabie Saoudite devrait délivrer les premières licences d’exploitation pour les compagnies étrangères en septembre prochain.