Les compagnies aériennes asiatiques auront besoin de plus de 180.000 pilotes d’ici 2031, selon l’étude de prévisions 2012 de Boeing. Une aubaine dont pourront profiter notamment les pilotes européens. 185.600 nouveaux pilotes et 243.500 techniciens de maintenance. Voici, selon Boeing, les besoins de l’Asie au cours des vingt prochaines années. La Chine, à elle seule, devrait embaucher 71.300 pilotes et 99.400 techniciens. Le secteur aérien en Asie connaît en effet une très forte croissance et 12.030 appareils devraient y être livrés sur cette période, selon le constructeur américain. Pour faire face à leurs besoins, les compagnies aériennes asiatiques devraient se tourner tout naturellement vers l’Amérique et l’Europe, réservoirs de pilotes expérimentés. Garuda Indonesia a ainsi confirmé en début de semaine qu’elle pourrait embaucher des pilotes de Brit Air formés sur Bombardier CRJ1000 « dans un futur proche ». La filiale régionale d'Air France a proposé à une dizaine de ses employés un détachement volontaire « de six mois à deux ans » en Indonésie. Mais le mouvement n’est pas nouveau. En février, une étude du syndicat des pilotes espagnols estimait déjà qu’entre 2 et 3.000 pilotes ibériques se sont fait embaucher par des transporteurs asiatiques ou du Golfe ces dernières années, suite à la faillite de quatre compagnies espagnoles depuis 2007. Et en France, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et l’Association des professionnels navigants de l’aviation (APNA) recherchaient mi-juin des commandants de bord d’Airbus A320 dans toutes les compagnies françaises (Air France, mais aussi Aigle Azur, Corsair International, Air Méditerranée, XL Airways, …) pour qu’ils aillent travailler dans une compagnie privée chinoise basée à Shanghai.