La compagnie aérienne low cost Ryanair a inauguré sa première route domestique en Grèce, reliant Chania (La Canée) et Thessalonique. A peine plus d’un mois après l’inauguration de sa première base grecque dans l’île de Crète, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a lancé le 4 juin 2013 une liaison vers l’aéroport de Thessalonique, assurée tous les jours sauf samedi. Ryanair propose désormais 26 routes à Chania, dont celles au départ de Marseille et Charleroi, et 14 à Thessalonique (dont encore une fois une depuis Charleroi). Mais elle annonce déjà que cette première route intérieure pourrait être suivie par « beaucoup d’autres, si le gouvernement grec accepte son plan pour sauver le tourisme ». Ryanair a transporté plus de deux millions de passagers depuis et vers la Grèce en moins de trois ans, avec 85 routes au programme cet été vers dix aéroports (dont deux nouveaux, Kalamata et Zakynthos). Et si un seul Boeing 737-800 est pour l’instant basé à Chania, la low cost vise beaucoup plus haut que les 1,4 million de voyageurs annoncés en 2013 : elle veut en transporter 10 millions par an d’ici 2016. Mais un obstacle se dresse toujours sur sa route : l’aéroport de la capitale Athènes « refuse de discuter », malgré la « chute de 22% du trafic, passé de 16,4 millions de passagers par an en 2008 à 12,8 l’année dernière ». La low cost souhaite un abaissement de la taxe d’aéroport de 12 à 5 euros parmi d’autres réformes, baisse à laquelle le gestionnaire AIA est opposé. Et comme le gouvernement grec s’apprête à privatiser la gestion de 21 plateformes régionales (mises en leasing pour 30 ou 35 ans, avec possibilité de développer des commerces alentours), Ryanair pourrait même faire face à des hausses de charges.