En raison de l’extension de l’épidémie de fièvre d’Ebola, Kenya Airways s’est résolu à fermer à son tour ses frontières aériennes avec Freetown et Monrovia, capitales du Sierra Leone et du Liberia. Le Kenya a annoncé interdire à partir de mercredi 20 août, l'entrée sur son territoire des voyageurs venant de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone, principaux foyers de l'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola. Du côté de la compagnie aérienne kényanne, la conséquence est immédiate : tous les vols depuis Accra vers Freetown (4 par semaine) et Monrovia (3 par semaine) sont suspendus à partir du mardi 19 août à minuit. Tous les voyageurs ayant déjà réservé un de ces vols seront intégralement remboursés. Kenya Airways, détenue partiellement par KLM avec 27 %, et le gouvernement du Kenya (30 %), a annoncé dans un communiqué suivre les conseils du ministre de la Santé du pays. Ce dernier avait auparavant indiqué que des tests effectués sur quatre personnes soupçonnées d’avoir contracté le virus d’Ebola au Kenya, se sont finalement révélés négatifs. Un cas suspect vient de se déclarer à Alicante en Espagne, pays qui recense déjà la mort d’un de ses ressortissants, un missionnaire espagnol rapatrié le 7 août dernier depuis le Liberia à Madrid. Les résultats de tests devant confirmer ou non la contamination par le virus du cas suspect, seront connus lundi prochain. L’épidémie d’Ebola, « largement sous-évaluée », selon l'OMS,  inquiète de plus en plus, l’Organisation Mondiale de la Santé, faisant état de 1 145 morts au 13 août, dans 4 pays d’Afrique (Guinée, Liberia, Sierra Leone et Nigeria). Les compagnies aériennes décident en ordre dispersé de modifier leurs programmes de vols vers la zone où sévit l’épidémie. Si Emirates, Arik Air, ASKY Airlines, British Airways, Korean Air et bientôt Kenya Airways ont déjà déclaré des modifications, Air France, Brussels Airlines, Lufthansa, Delta Air Lines ou Royal Air Maroc continuent à ce jour normalement de desservir les aéroports de la région.