La compagnie aérienne low cost Ryanair va recruter près de 500 pilotes directement d’ici la fin de l’année plutôt que de passer comme d’habitude par des agences externes, une conséquence de la crise des plannings qui l’a forcée en septembre à annuler 20.000 vols d’ici la fin de la saison hivernale. Dans un mémo interne envoyé vendredi et consulté par The Telegraph, la spécialiste irlandaise du vol pas cher affirme qu’elle augmentera « considérablement » le nombre de pilotes employés directement plutôt que par des agences extérieures : plus de 180 commandants de bord se verront offrir des contrats Ryanair en novembre, et 300 autres offres seront faites d'ici décembre. Le DRH Eddie Wilson souligne que 1040 pilotes ont été recrutés depuis le début de l’année, « les nouveaux entrants recevant les meilleures conditions de rémunération », et 400 autres sont attendus d'ici mars 2018 ; ce qui porterait son ratio d'équipage à 11,0 pilotes par avion au début de la saison estivale 2018, contre 10,5 actuellement. D’autres actions visant spécifiquement les pilotes sont également mises en avant dans le mémo : une nouvelle application mobile à leur intention vise à accélérer la journalisation des absences, et Ryanair va dans les prochaines semaines doubler le nombre de directeurs de base à huit, afin de répondre « encore plus rapidement aux demandes des pilotes ». « Nous avons lancé un programme Always Flying Better (AFB) pour combler les lacunes d'infrastructure dans les communications avec les pilotes, le soutien administratif et les structures efficaces pour résoudre leurs problèmes », a précisé M. Wilson. Le DRH de Ryanair annonce aussi selon The Telegraph que 20 de ses 86 bases avaient signé vendredi pour le nouvel accord de rémunération des pilotes, tout en reconnaissant que la plus grande – à l'aéroport de Londres-Stansted – refusait toujours cette offre. Et il admet que des problèmes ont été rencontrés dans certains cas pour les congés fixés en décembre « sans concertation » avec les pilotes concernés. Un porte-parole interrogé par le quotidien a expliquait que Ryanair ne faisait pas de commentaires sur ses communications internes.