Les vols commerciaux Air France ou Air Caraïbes devront attendre. Trop d’avions civils et militaires et un aéroport endommagé ont saturé l’aéroport de Port-au-Prince. Si bien que les autorités américaines ont été forcé de suspendre jeudi 14 janvier tous les vols de secours depuis l’espace américain en direction de Port-au-Prince suite à l’engorgement de son aéroport. A un moment donné, il y avait hier jusqu’à 11 avions qui tournoyaient dans le ciel au-dessus de la capitale haïtienne attendant qu’on leur donne l’autorisation d’atterrir. Les risques de panne de kérosène et de perte de contrôle des avions ont donc logiquement contraint les autorités responsables du trafic aérien à restreindre le flux des atterrissages. Ces avions civils et militaires viennent pourtant porter des secours, en l’occurrence, des vivres, de l’eau, des médicaments et du matériel (groupes électrogènes, matériel de purification de l’eau…) à un pays qui vient de subir un séisme ravageur de magnitude 7. La saturation de l’aéroport est due au temps de déchargement du matériel, beaucoup plus long que celui des avions arrivant porter secours. De Paris, Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des transports, a rappelé que l’aéroport de Port-au-Prince était actuellement réservé aux actions humanitaires d’urgence. Cependant, il a annoncé dans un communiqué qu’il demandait aux dirigeants d’Air France, Air Caraïbes et XL Airways de proposer des vols spéciaux dès qu’ils seront devenus possibles afin de permettre aux familles qui le souhaitent de se rendre sur place depuis la France métropolitaine ou depuis les Antilles. Joël Ricci