Continental Airlines a présenté la semaine passée une reconstruction en 3D du crash du Concorde d’Air France. La bataille entre témoins, experts et avocats des différentes parties repart de plus belle. La projection d’une reconstitution en 3D jeudi 4 mars du crash du Concorde a été un point fort du procès qui se déroule au tribunal de Pontoise. Dans ce film basé sur des témoignages écartés par les experts du bureau d’analyses et enquête (BEA) chargé d’instruire le dossier, le Concorde s’enflamme 700 mètres (soit 8 secondes) avant d’avoir roulé sur la lamelle perdue par un avion de Continental Airlines. L’accusation reste quant à elle campée sur ses positions en faisant intervenir ses experts. Le film en 3D aura coûté 800 000 euros à Continental Airlines. Un ingénieur en reconstitution de catastrophe est même venu spécialement des Etats-Unis pour le présenter. Suite à la projection, les débats entre les parties se sont enflammés. Ainsi, hier mardi 9 mars, l’avocat d’Air France, Me Fernand Garnault, a accusé Continental Airlines d’ « utiliser la presse », des séquences ayant été mis en ligne sur Internet à la disposition des médias. En ajoutant : « Je souhaite, par ces questions, faire la démonstration que cette production, que j'admire dans la technique, est en réalité une fiction, ayant pour objet de manipuler le public », a déclaré Me Garnault. « Ce n'est pas un spectacle, ce procès », a coupé la présidente, Dominique Andréassier. « C'est le tribunal, pas la presse et ses lecteurs, qui va rendre un jugement dans quelques mois ! ».