La compagnie aérienne Air Berlin pâtit du climat de défiance instaurée par les événements en Grèce. Elle a ainsi fait part d’une baisse massive des « réservations de vols vers la Grèce ». Sa concurrente Lufthansa s’en sortirait mieux grâce à une clientèle plus professionnelle que touristique. La seconde compagnie aérienne allemande derrière Lufthansa se fait du mouron quant à son trafic vers la Grèce. « La Grèce nous crée beaucoup de soucis » a avoué Joachim Hunold, patron de la deuxième compagnie aérienne. Le problème de la baisse des réservations de vol paraît même si préoccupant qu’il pourrait peser sur les résultats de l’année, a estimé Air Berlin. Cette baisse semble plutôt atteindre le secteur touristique que celui des affaires. Air Berlin qui dessert une vingtaine de liaisons vers la République hellénique, possède une clientèle plus touristique que celle de Lufthansa, jugée quant à elle plus « professionnelle ». Relevons aussi le faible poids des vols vers la Grèce dans la part totale du trafic chez Lufthansa (14 vols par jour soit 0,8 % de l’offre quotidienne qui s’élève à 1800 vols). Du côté du groupe touristique TUI, on n’observe pas non plus de recul des réservations vers la Grèce. « La tendance générale est au contraire à une forte hausse des réservations, ce qui inclut la Grèce", a affirmé une porte-parole de TUI, Tanja Kraus. La branche touristique du groupe allemand REWE a quant à elle également enregistré une baisse des réservations : « Sur les trois dernières semaines, c'est un fait que le consommateur hésite. Les réservations ont été faibles » a déclaré l’une de ses porte paroles Daniela Sauerwald, en refusant d’indiquer plus de chiffres.