L'aéroport de Londres – Heathrow, le plus important d'Europe, a accueilli hier ses premiers avions en six jours grâce à la levée de l'interdiction de vol dans l'espace aérien britannique, mais le chaos créé par un nuage de cendres volcaniques devrait mettre des jours, voire des semaines à se résorber. Un vol de British Airways en provenance de Vancouver s'est posé mardi soir juste après la levée de l'interdiction, suivi par d'autres vols internationaux. La compagnie anglaise avaitainsi prévu de faire atterrir 24 vols intercontinentaux dans la nuit, en provenance d'Asie, d'Afrique et des Etats Unis. Bmi et easyJet ont tout de suite annoncé qu'ils essayaient de mettre en place des vols vers la Grande Bretagne pour tenter de rapatrier quelques uns des dizaines de milliers de Britanniques bloqués à l'étranger. Ryanair a de son côté étendu son annulation de tous les vols sur le nord de l'Europe jusqu'à jeudi. Irlande et Pologne devraient également ouvrir leur espace aérien ce matin. Eurocontrol, l'agence européenne en charge du trafic aérien, a annoncé que près de la moitié des 27 500 vols prévus en Europe avaient pu prendre place mardi. Mais elle ne prévoit pas un retour du trafic à la normale avant vendredi au mieux, si aucun nouveau nuage de cendres ne fait son apparition, et la résorption des retards pourrait prendre des jours, voire des semaines.