La compagnie aérienne low cost easyJet pourrait être obligée de changer de nom si la bataille juridique qui l'oppose à son fondateur dégénère. Sir Stelios Haji-Ioannou, fondateur d'easyJet qui en possède toujours 38% des parts, a en effet démissionné le mois dernier du conseil d'administration de la low cost, car il conteste la décision d'acheter des avions supplémentaires plutôt que de verser des dividendes aux actionnaires. Il conteste d'autre part le fait que contrairement aux accords passés, plus du quart des revenus viennent de services annexes et non de l'activité aérienne. Le tout est devant la justice, une affaire somme toute ordinaire de problèmes d'actionnariat. Sauf que la presse britannique a révélé que Sir Stelios envisageait de créer une agence de voyage en ligne qui viendrait concurrencer les Expedia et autres lastminute.com, et serait nommée easyJet. Car l'homme d'affaire est le détenteur du nom easyJet, qu'il licencie pour une livre par an à la compagnie aérienne. Et s'il s'estime lésé par les décisions de la justice, il pourrait fort bien forcer la low cost à changer de nom. De son côté, la direction de la compagnie a déclaré que le changement de nom était envisagé comme "pire scénario possible", mais estime qu'il n'y a pas pour l'instant de raisons objectives de mettre fin à l'accord de licence sur le nom easyJet.