Dylan Kavanagh avait quatre ans en mai 2000 quand l'avion dans lequel il se trouvait avec sa mère a perdu sa pressurisation et s'est posé en catastrophe à Londres. Après un procès en Irlande, la terreur qu'il avait éprouvée à l'époque lui a finalement rapporté 2500 euros – gracieusement "offerts" par la compagnie. La Convention de Varsovie qui régit les rapports entre compagnies aériennes et passagers, interdit le paiement d'amendes pour dommages psychologiques, les compensations étant restreintes aux blessures physiques. Le tribunal allait donc refuser la demande de la famille quand la compagnie charter Air 2000, qui opérait le vol, et l'agence de voyage Falcon Leisure Group ont décidé de payer tout de même 2500 euros à la famille, un "geste de bonne volonté" accepté par le juge. Le vol Air 2000 reliant Dublin à Faro il y a dix ans avait été en effet pour le moins agité: le Boeing 757 avait tout d'un coup perdu la pressurisation de sa cabine, le pilote piquant sur plus de 8000 mètres en trois minutes et demie afin de rétablir la pression, avant de voir un réacteur s'éteindre et de finalement se poser en urgence à l'aéroport londonien de Gatwick. La terreur était telle chez les 230 passagers que plus de 70 avaient refusé de continuer leur vol vers le Portugal, treize refusant même de prendre un autre avion et choisissant la voie terrestre pour rentrer à Dublin. Air 2000 avait présenté ses excuses et offert des conseils psychologiques aux passagers, l'agence de voyage offrant le remboursement complet de leurs frais à ceux qui voulaient annuler leurs vacances. La mère de Dylan avait tout de même intenté un procès, qu'elle a perdu - mais pas complètement. Un beau geste qui devrait inspirer les compagnies d'aujourd'hui… Air 2000 avait fermé en 2004, devenant First Choice Airways avant de fusionner avec Thomsonfly et finalement devenir Thomson Airways, qui fait partie du groupe TUI.